Rentrée scolaire 2017 : Le SUDES dénonce les «ruses» du Gouvernement sur les engagements souscrits à Saly

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La présente conférence de presse a été convoquée pour d’évidentes raisons liées à la rentrée scolaire et universitaire 2017/2018, qui est imminente. En conséquence, il s’agit pour le SUDES de présenter à l’opinion nationale, ses analyses et positions sur la préparation de la rentrée et sur les perspectives d’évolution de la nouvelle année scolaire. 

En effet, depuis de nombreuses années, c’est à juste raison que les élèves, les étudiants et leurs parents attendent avec appréhension et interrogation la rentrée et le déroulement de l’année scolaire et universitaire.

C’est pourquoi, nous tenons à réaffirmer avec force que, conformément à sa vision et à sa conscience aiguë des enjeux de l’éducation et de la formation à notre époque, le SUDES a été et demeure attaché au déroulement normal des années scolaires dans la paix et la sérénité pour la qualité des enseignements-apprentissages au bénéfice des apprenants.

Faut-il le rappeler, ce qui fait la fierté de tout enseignant, c’est la réussite massive des élèves dont il a la charge, à l’issue de longs mois et de longues années de labeur.

Cependant, le SUDES demeure tout aussi attaché voire intransigeant quant à la création de conditions favorables pour cela. A cet égard, les responsabilités du Gouvernement et de l’Etat en général, sont immenses. C’est pourquoi, tout en saluant les efforts déployés par les uns et les autres pour le bon déroulement de la prochaine année scolaire, le SUDES demeure perplexe et franchement dubitatif pour deux principales raisons.

  • La première est qu’il nous paraît bien paradoxal de vouloir construire la paix, de prévenir les crises en vue d’une année scolaire apaisée, en s’inscrivant résolument dans une démarche d’exclusion d’une frange importante des acteurs de premier plan.
  • La deuxième est que pour le SUDES comme pour d’autres syndicats d’enseignants les concertations partenariales pour l’apaisement de l’année scolaire 2017 ont répondu aux attentes parce que pour l’essentiel, les syndicats d’enseignants ont fait preuve d’un sens élevé des responsabilités devant les ruses du Gouvernement qui n’a pas respecté une bonne partie des engagements souscrits à Saly. Il s’agissait notamment de la matérialisation de ce qui restait des accords de Février 2014. Aujourd’hui encore, beaucoup reste à faire, dont entre autres :
  1. La persistance des lenteurs administratives qui continuent de pénaliser injustement des milliers d’enseignants dans leur reclassement, intégration, validation, mise en solde etc. alors que le dispositif de gestion dématérialisée de la carrière des agents de la Fonction publique devrait être fonctionnel depuis quatre mois.
  2. La non viabilisation des parcelles ZAC de l’intérieur en dépit des engagements rassurants du Ministère du Renouveau urbain en janvier 2017.
  3. Le blocage des prêts DMC : plus de 3000 titulaires de convention de prêt en 2016, attendent toujours la mise à disposition de fonds hypothéquant du coup les projets des coopératives agréées par la DMC.
  4. Les louvoiements quant à la révision d’un décret pour le reversement des MEPS dans le corps des professeurs de collège. Ce retard bloque le recrutement de professeurs d’EPS qualifiés et en lieu et place, l’Etat a recours à des sans qualification.
  5. Le statu quo depuis deux ans quant à l’ouverture de négociations sur les corrections voire la refonte du système indemnitaire et de rémunération des agents de la Fonction publique etc.
  6. Au niveau de l’enseignement supérieur public, la question cruciale de la retraite décente pour les enseignants du supérieur demeure sans réponse acceptable du Gouvernement. Il en est de même du recrutement d’enseignants pour tendre vers les normes standards dans l’enseignement supérieur.

On le constate, il y a peu d’efforts du Gouvernement pour restaurer la confiance.
Il s’y ajoute que pour le SUDES, il faut sortir du carcan du protocole d’accord de Février 2014, en mettant en avant des nouvelles revendications tout aussi essentielles pour la profession et pour l’Ecole. Dans ce cadre, il y a entre autres, le statut des 9 800 maîtres sortis des CRFPE depuis 2014, pour rompre définitivement avec la politique des VE et vacataires qui a dévalorisé la profession enseignante, le recrutement d’enseignants qualifiés et d’inspecteurs de l’éducation en nombre suffisant, les conditions de travail dans nos établissements, les retraites etc.

Par ailleurs, il nous paraît importun de rappeler l’impératif de tirer au clair et de sanctionner de façon exemplaire, tous les auteurs de la fraude massive organisée à la session 2017 du BAC.

C’est au regard de toutes ces considérations, que le Secrétariat Exécutif national du syndicat a décidé de soumettre au Conseil syndical national unitaire du 14 Octobre, la proposition de lui donner mandat pour le dépôt d’un préavis de grèveseul ou en relation avec d’autres syndicats.

Enfin, relativement à la célébration de la Journée Mondiale de l’Enseignant prévue le 05 Octobre, le SUDES, considérant la mise à l’écart injustifié de tous les organes dont les syndicats se sont démocratiquement dotés pour préparer et célébrer la JME près de 20 ans durant, condamne énergiquement l’immixtion dans les questions syndicales et l’ostracisme du Ministre de l’Education nationale à l’égard des syndicats dits non représentatifs, en violation flagrante de l’esprit qui a présidé à l’institutionnalisation de cette journée par la communauté internationale.

Dakar le 03/10/2017           
Le Secrétariat Exécutif National Unitaire

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