MALNUTRITION : LE MORINGA BIO PROPOSÉ COMME SUPPLÉMENT ALIMENTAIRE

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L’ONG sénégalaise ‘’SOS Environnement’’ et son homologue française ‘’Enfants du monde’’ proposent le moringa bio comme supplément alimentaire pour les populations, notamment les femmes enceintes et les enfants dans l’optique de lutter efficacement contre la malnutrition et la sous-alimentation des populations.

‘’L’évolution du mode de vie des Sénégalais est de plus en plus marquée par une sédentarité et un changement des habitudes alimentaires’’, a confié Dr Doudou Tamba, directeur scientifique de l’ONG “SOS Environnement”, lors d’une visite sur un site de production de moringa.

M. Tamba travaille depuis plus de vingt ans sur le développement durable, la lutte contre la malnutrition et la valorisation des ressources locales du Sénégal.


Il affirme que cette sédentarité et ce changement des habitudes alimentaires ont comme conséquence “l’apparition de maladies rares auto-immunes dues à un dérèglement de notre système immunitaire, notamment les intolérances au gluten, le lactose et autres allergies diverses, et à l’augmentation du taux de maladies chroniques telles que l’hypertension, le cancer, le diabète, etc.’’.


C’est dans ce contexte que l’ONG “SOS Environnement”, pionnière au Sénégal en matière de protection de l’environnement et de supplémentation alimentaire des femmes et des jeunes enfants, a mis en place, en harmonie avec la philosophie de Global Ecovillage Network (GEN), un site de production de feuilles de moringa bio.


Ces feuilles sont destinées, de façon gratuite, à la supplémentation alimentaire des femmes enceintes et des enfants souffrant de carences nutritionnels.


 ‘’C’est essentiellement dans le cadre des écovillages que ce projet est mis en place, parce qu’il s’agit de faire de la production durable avec de l’agriculture biologique. Et nous voulons vulgariser ce modèle à travers tout le Sénégal, parce qu’il n’y a pas mieux que le moringa en matière de supplémentation alimentaire à partir de végétaux locaux’’, a expliqué Dr Doudou Tamba.


Ce site de production, qui est la première phase d’un projet de cinq ans, se trouve à Pointe-Sarène, un village du département de Mbour (ouest), sur un périmètre d’un hectare qui va permettre d’avoir une productivité de cinq à sept tonnes.


Le choix de ce village pour abriter la première phase de ce projet s’explique par le fait qu’il y a des indicateurs sociaux criards, avec ‘’la pauvreté qui y est latente et la précarité, intense’’.

Il s’y ajoute que les populations locales n’ont pas les moyens de prendre en charge leurs problèmes de santé et de nutrition, a encore expliqué Dr Doudou Tamba lors d’une visite de terrain effectuée mercredi sur le site de production.


 ‘’Ici, il y a un lac artificiel qui permet d’avoir de l’eau à disposition pendant toute l’année et des terres qui sont disponibles pour pouvoir faire ce type d’exploitation’’, a-t-il encore expliqué, avant d’ajouter que la culture du moringa est très simple et accessible.


 ‘’Les populations gagneraient beaucoup en santé et en économie à produire ce type de plante pas très exigeantes. Et le moringa permet de subvenir à certains de leurs besoins économiques, parce que son prix se négocie à prix d’or dans les marchés internationaux variant entre un million et cent millions de francs CFA la tonne’’, a révélé le directeur scientifique de ‘’SOS Environnement’’.

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