De l’art de communiquer des pastefiens, une méthode bien huilée ! (Par Gallo Thiam)

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Avec empressement, j’ai réécouté Ousmane Sonko dans l’emission Grand Jury ( 2018), et aussitôt j’ai saisi le fil conducteur du succès de l’appareil du Pastef. Permettez-moi de faire un décryptage de la communication politique du Pastef.

Manifestement, après leur victoire triomphale qui a mené Diomaye Faye à la Magistrature suprême du Sénégal, il résulte aujourd’hui à l’observation, une démarche bien réfléchie, entamée il yâ bien longtemps, elle-même arrimée sur un «agir stratégique» et un «agir communicationnel» payants.

A l’analyse et au déchiffrement du discours de Sonko dans cette émission, il y’a bien une méthodologie savante. Ousmane Sonko s’est affranchi de ces discours politiques classiques, en imprimant – dans cette émission, en tout cas – une rhétorique véritablement pastefienne, engagée et pouvant toucher le maximum de citoyens, à les faire chavirer dans la direction voulue. Ce qu’il a réussi. Convenons-en !

Très vivante et accessible, la communication de Sonko est révélatrice d’un contenu nouveau, assez particulier à contraindre et a repousser la mouvance présidentielle de sa torpeur diplomatique pour apporter la riposte politique trop timide. Il yâ 6 ans, Sonko avait opté pour une communication offensive qui reposait sur le choix délibéré d’un vocabulaire provocateur basé sur un discours va-t-en guerre avec ses connotations et son épaisseur historique pour atteindre ses cibles. S’y ajoute que cette stratégie est reproduite sur un registre lexical très polémique pour saper la démocratie sénégalaise. Sonko s’est appuyé sur une communication politique théorique et philosophique très solide. Qui plus est une nouvelle existence conceptuelle de la communication digitale, particulièrement des médias sociaux. Rien n’est laissé au hasard dans la stratégie de communication politique des pastefiens qui s’éternise dans la victimisation, la désinformation, la privation des libertés, foulant au pied les droits de l’homme et jusqu’à la virtualisation de ses déboires politico-judiciaires. Cette culture illusionniste de jeter le discrédit sur des Institutions de la République et la déconstruction de l’espace démocratique ont fini de convaincre une bonne frange de la population, et d’embarquer les jeunes qui se sont constitués comme des sentinelles du Pastef, par conséquent, de leur leader Ousmane Sonko.

GalloThiam

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