Récupération de leurs terres salées: Les femmes de Bambougar Massamba renouent avec la culture du riz

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Djilor: Dans le village de Bambougar Massamba dans la commune de Diossong, les femmes ont renoué avec la culture du riz. Tout comme dans d’autres villages du Delta du Saloum.
Ceci, grâce au Projet d’appui à la résilience communautaire dans le Delta du Saloum (ARC–DS) financé par Swiss Philanthropy Foundation pour la récupération des terres rizicoles qui ont été abandonnées
Un projet de lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Delta du Saloum mis en œuvre par Wetlands International Afrique Côte Occidentale et Golfe de Guinée (WIACO).
“Ici, nous avons mis en pratiques des méthodes écologiques de restauration de la productivité des sols affectés par la salinisation causée par les changements climatiques”, nous explique, Ibrahima Thiam, le Directeur exécutif de Wetlands international. Un système qui a été ainsi testé dans plusieurs villages des communes de Diossong, Djirnda et Diossong dans le département de Foundiougne.
“Ceci est une aubaine pour notre village de Bambougar Massamba”, s’exclame Babacar Diouf, le chef de village. Il nous confie n’avoir jamais vu un champ de riz. “Et cela depuis 1965. Pour vous dire que c’est la première fois que je vois cette spéculation”, souligne le chef de village de Massamba dans la commune de Diossong. Des propos que confirme l’Imam Mamadou Lamine Diouf présent comme tout le monde au lancement des récoltes du riz dans le champ de 2,5ha qui été aménagé pour les femmes par le projet pour renouer à la culture du riz surtout de plateau.
La présidente du groupement des femmes, Mme Seynabou Ba exprime toute sa satisfaction. “Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir que j’éprouve ce jour au nom des femmes du groupement qui compte 70 membres. La plupart dont moi-même n’a jamais vu une rizière encore moins y cultiver. Nous etions obligées de demander qu’on procède pour nous au traçage et au semi de la parcelle”, nous lance Mme Ba.
C’est pour dire, à fait savoir la présidente du groupement des femmes de Massamba, “que le résultat obtenu sera évalué ce qui nous permettra de nous projeter vers l’avenir après avoir renoué avec la culture du riz. Surtout que par les temps qui courent, le kilogramme de cette denrée très prisée coûte chèr”.
Mme Seynabou Ba souhaite que les femmes du groupement puissent subir des formations sur les techniques de culture de riz dont la plupart a découvert pour la première fois. “A travers cette première expérience, nous ambitionnons déjà de travailler pour être autonome et autosuffisant en riz”, à souligné la présidente du groupement de femmes de Massamba.
Dans les autres villages comme à Ndiaye-Ndiaye, l’exploitant Cheikh Tidiane Touré à cultivé cette saison une dizaine d’hectares mais tout comme dans les autres zones expérimentales du projet, les rendements en tonne, a l’hectare ne sont pas encore disponibles. Les données de suivi évaluation étant toujours en cours de traitement selon les techniciens agricoles.
Ces expériences qui ont été menées dans les villages de: Bettenty (Toubacouta), Felir (Djirnda), Boly et Ndour-Ndour (Djilor) et Bambougar Massamba, Bangalaire, Ndorong Wolof, Keur Fafa et Ndiaye-Ndiaye (Diossong) on couvert une superficie totale de près d’une trentaine d’hectares dans cette dynamique des actions de lutte contre l’insécurité alimentaire dans le Delta du Saloum.


A travers la récupération des terres rizicoles qui a été déterminante dans l’atteinte des objectifs assignés tout en permettant aux producteurs de riz plus particulièrement les femmes des groupements des localités concernées de renouer à la culture du riz.
La seule fausse note à été pour cette première expérience l’introduction dans les rizières des animaux en divagation particulièrement les troupeaux de vaches. Et du coup, les éleveurs de la zone ont été cités pour responsables. Ils ont été reçus par le sous préfet de Djilor Yoro Dia Fall qui n’a pas manqué de les réprimander tout en leur demandant à l’avenir de surveiller davantage leurs bêtes.
L’adjoint au maire de Diossong s’est réjoui de cette initiative de Wetlands International Afrique Côte Occidentale et Golfe de Guinée (WIACO) qui dans ses objectifs de conservation et de gestion durable des zones humides en Afrique de
l’Ouest et dans le Golfe de Guinée, à bien voulu travailler en étroite collaboration avec les communautés locales pour promouvoir la gestion intégrée des ressources naturelles et la résilience des écosystèmes. Tout ceci, combiné avec le développement
des moyens de subsistance à travers la promotion d’activités génératrices de revenus (AGR), et l’innovation
financière des groupements d’épargne et de crédit pour la conservation de la mangrove (GECCOM). Une belle aventure de Wetlands internationale dans le Delta du Saloum bien appréciée par les bénéficiaires particulièrement les femmes plus motivées dans les activités de restauration et de sauvegarde de l’environnement.
Mohamadou SAGNE

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