Coup d’état en Guinée Bissau / Umaro Sissoco Embaló: «Il y a eu beaucoup de morts mais je vais bien».
La situation restait confuse à Bissau, ce mardi 1er février au soir, alors qu’au début de l’après-midi des tirs ont retenti dans le secteur du palais du gouvernement. Le président Umaro Sissoco Embaló ainsi que son Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, et des ministres, s’y trouvaient pour un conseil des ministres extraordinaire. Le bâtiment était encerclé par des hommes lourdement armés.
Joint par Jeune Afrique, le président Umaro Sissoco Embaló a affirmé se trouver en sécurité. La situation restait confuse alors que, depuis le début de l’après-midi de ce mardi, une tentative de coup d’État était en cours.
« Je vais bien, la situation a été maitrisée », a affirmé le président Umaro Sissoco Embaló à Jeune Afrique, aux alentours de 19h, heure locale. Joint par téléphone, le chef de l’État bissau-guinéen a assuré se trouver au palais présidentiel. Il a précisé que les tirs, nourris, avaient duré 5 heures et qu’il y avait « beaucoup de morts ». « Ils sont le fait d’éléments isolés », a-t-il ajouté.
Cela intervient moins d’une semaine après un remaniement ministériel, opéré le 24 janvier dernier, lors duquel le secrétaire d’État à l’ordre public, Albert Malu, a été limogé. Il était en première ligne du conflit qui opposait ces dernières semaines le gouvernement et le président autour d’un airbus A340 venu de Banjul avec l’accord présidentiel. Le Premier ministre avait d’abord déclaré que l’avion transportait une cargaison suspecte et était entré illégalement dans le pays, avant de revenir sur ses dires.