Quand Idrissa Seck recherchait le guide mouride Khadim Bousso, mort ou vif (Par El Malick Seck)

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Quand Idrissa Seck recherchait le guide mouride Khadim Bousso, mort ou vif (Par El Malick Seck)
Nous sommes le jeudi 22 mai 2003, à 6h20 minutes, le médecin-chef du centre de Mbacké constate le décès de celui qui était recherché depuis plusieurs jours par les forces du pays. Alors que son arrestation pouvait se faire sans effusion de sang, Idrissa Seck, deux jours avant, lâche le mot « tuer » : «Khadim Boussou sera recherché mort ou vif », déclara-t-il, s’immisçant alors dans une affaire judiciaire en cours, opposant une banque à un de ses clients. Le médecin légiste avait retrouvé le marabout mort d’une balle dans la tempe. Sa famille n’a jamais cru à la thèse du suicide et a toujours dénoncé son arrestation musclée jusque dans sa chambre. Si Idrissa Seck n’avait pas lancé l’appel au meurtre, les bons offices des paisibles guides mourides auraient largement suffit pour calmer les tensions et proposer au marabout Bousso une sortie honorable. Seck, alors têtu comme une mule, avait fait fi des appels incessants à une arrestation apaisée préférant donner directement à la police, des ordres pour arrêter mort ou vivant le marabout.

Quinze ans plus tard, c’est cet homme qui revient sur les traces de sang laissées à cause de ses ordres stupides, pour se refaire une virginité. Il a oublié qu’il a méprisé ces valeureux et vaillants hommes religieux qu’il tente de reconsidérer aujourd’hui. Jamais dans l’histoire du Sénégal, nul n’a osé violé la sacralité de Touba, même au temps des colons et du vénéré Serigne Touba, nul n’avait osé utiliser les armes pour régler un problème.
Comme Luky Luke, Seck avait tiré plus vite que l’ombre de Khadim Bousso en appelant au meurtre devant tous les sénégalais et par voie de presse. Nul ne doit oublier que cet homme qui convoite l’électorat des mourides a été le seul leader politique de l’histoire du Sénégal à traquer jusque dans ses derniers retranchements un de ses dignitaires qui réclamait que justice lui soit accordée parce qu’il contestait les faits qui lui étaient reprochés. Au lieu d’accorder de l’importance à cette requête, Idrissa Seck en temps que chef de gouvernement avait préféré se ranger derrière les français de la Bicis pour humilier un sénégalais qui contestait les raisons de son arrestation.

C’est donc cet homme, qui tel un sniper capable de tirer sur tout ce qui bouge, qui revient sur ses traces macabres pour se refaire une virginité. Il devrait d’abord demander pardon à Dieu, à Serigne Touba, aux mourides et à la famille de Khadim Bousso.

El Malick Seck (Journaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès)

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