Mali: le périlleux chemin du retour des casques bleus de la Minusma après leur départ de Kidal

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This handout photo taken by MINUSMA on October 25, 2023 shows a Chadian soldier with the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) standing in front of a convoy outside the city of Gao, after withdrawing from their bases in Tessalit and Aguelok in the North of Mali. UN peacekeepers, ordered to leave Mali by the country's leaders, have been forced to rush their withdrawal, destroy equipment left behind and risk their lives on the road out, campaigners said on October 27, 2023. (Photo by MINUSMA / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / MINUSMA " - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a définitivement fermé sa base à Kidal mardi. Après son départ, les rebelles de la coalition dénommée CSP-PSD ont pris le contrôle du camp. Mais le chemin de retour vers le sud par voie terrestre est semé d’embûches : mercredi, un troisième véhicule de la Minusma a sauté sur une mine.

En 24 heures, c’est le troisième véhicule du convoi terrestre de la Minusma qui saute sur une mine entre Kidal et Gao. Au moins trois soldats de la paix ont été grièvement blessés. Ils ont été évacués.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a quitté mardi 31 octobre son camp de la ville du nord du Mali, sous contrôle des rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), qui ont pris le contrôle de la base après leur départ.

Mercredi soir, la colonne de véhicules était dans les environs de la localité d’Anéfis, à une centaine de kilomètres de Kidal. Au sein des casques bleus, on déplore les conditions sécuritaires du voyage. La mission de l’ONU au Mali n’a pas reçu d’autorisation de survol du convoi par des hélicoptères, ce qui aurait pu renforcer le dispositif sécuritaire. D’ailleurs, trois des appareils de l’ONU sont cloués au sol par manque de pièces de rechanges.

Là aussi, le gouvernement malien n’aurait pas autorisé la mission à importer les pièces manquantes. Les pays contributeurs de troupes comme le Tchad regrettent les ratés survenus dans les relations avec les officiels maliens. Les casques bleus auraient voulu un départ beaucoup plus sécurisé. « Si nous avions reçu les feux verts demandés, nous aurions transporté quasiment tous nos soldats par vol direct sur Ndjamena », confie un interlocuteur. Il faudra encore au moins trois jours au convoi pour atteindre la ville de Gao. « Nous avons nos armes, mais aussi nos chapelets. »

RFI

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