La dignité est dans la lutte, elle n’est pas dans l’issue du combat (Aly Coto NDIAYE)

Au fur et à mesure que le scrutin de février 2024 se rapproche, la fébrilité électorale s’accentue et le discours politique jusque-là assez policé chez nos ex “leaders” dans BBY (ils se reconnaîtront), commence à voler très bas.

Mesdames et messieurs les neo-opposants, ex-fers de lance de la coalition présidentielle, demandez aux sénégalais leur confiance mais ne perdez pas votre dignité car la brader, c’est ne plus en avoir.
Je rappelle que nous vous avons suivis et acceptés comme premier ministre pour certains, ministre, ministre conseiller ou Directeur pour d’autres, pas parce qu’une légitimité quelconque l’imposait mais pour la bonne et simple raison que vous avez bénéficié de la confiance du chef de l’État le président Macky Sall; discipline de parti oblige.
Retenez que des comme vous, il y en avait beaucoup dans le parti et dans la coalition, mais le choix s’était porté sur vous. Ce n’est donc nullement pour une question de popularité qu’on avait accepté de nous aligner derrière vous. Cela relevait juste de la volonté de celui à qui notre constitution a reconnu le pouvoir discrétionnaire de choisir.
La hauteur de ces stations stratégiques a fait germer dans votre égo surdimensionné une base politique qui en réalité est virtuelle parceque liée à la fonction. A l’arrivée, le choix de la coalition porté cette fois sur notre camarade Amadou Ba pour concourir au nom de BBY a fini de mettre en évidence votre agenda caché.
Pour autant, il est important pour vous mais aussi pour nous vos amis, que vous restiez vous même; gardez-vous de sortir du cadre logique de la chose politique.
Ne perdez pas en chemin les valeurs qui ont fait qu’on vous percevait comme de grands hommes d’Etat.
N’abhorrez pas la gestion que vous chantiez sur tous les toits jusqu’à très récemment. Bref, ne nous abusez pas, il y va de votre crédibilité post électorale.
Certaines de vos recentes sorties sur la gouvernance et le bilan du régime, ne vous ressemblent pas du tout.
Elles sont mal venues parce que vos nouvelles convictions lézardent profondément l’image que nous avions jusque là de vos dimensions respectives. Nous voulons continuer à vous respecter et garder la considération que nous avons de vous.
Avoir des ambitions présidentielles est certes légitime pour tout politicien, mais parce que vous mesurez mieux que quiconque les enjeux, rompre le compagnonnage et affaiblir le Président n’est pas opportun.
Néanmoins et surtout ne vous reniez pas, vous n’aurez plus alors le temps de vous refaire.
Il y a une vie après le 25 février 2024 et parce que depuis pres d’une quinzaine d’années voire plus nous avons les mêmes fréquentations, nous allons forcément nous croiser et il est souhaitable que personne n’ait à baisser la tête.
A bon entendeur…