JUSTICE : Me Tamaro Seydi et la Cbao à la Cour d’appel

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Avec d’un côté Moustapha Mboup, patron de Touba Carreaux et de l’autre Kalifatoulaye Coulibaly qui s’active dans les produits phytosanitaires, la Cbao se retrouve dans un étau qui se resserre bien autour d’elle. Mais, le dossier de Touba Carreaux embarque en même temps la notaire Tamaro Seydi qui a été condamnée en première instance.

Moustapha Moup de Touba Carreaux et Kalifatoulaye Coulibaly, l’homme des produits phytosanitaires sont aujourd’hui en bras fer avec la Cbao Attijary Bank devant le juge de la Cour d’appel de Dakar. Dans le démelé judiciaire qui oppose le patron de Touba Carreaux avec la banque, le juge des référés avait ordonné en Septembre dernier une expertise du compte bancaire de Moustapha Mboup tel que l’avait demandé ce dernier, même s’il y a eu appel, par la suite. Mais, pendant ce temps, la banque qui a initié une procédure de saisie va mettre la main dès demain sur l’immeuble de Touba Carreaux sis aux parcelles assainies.

Une histoire d’autant plus rocambolesque le patron de Touba Carreaux soupçonne également la banque d’abus de confiance et de faux.  La notaire Tamaro Seydi est  également poursuivie pour 28 millions de francs par le patron de Touba Carreaux qui a aussi saisi la justice contre la notaire Binta Thiam.

En fait, au début de l’histoire, Moustapha Mboup qui générait, selon lui près de 70 millions de francs de bénéfice dans la vente de carreaux a voulu acheter le terrain où est actuellement édifié le bâtiment de Touba Carreaux. La banque lui a proposé un prêt de 90 millions de francs. C’est ainsi qu’il a complété le reliquat pour acheter le terrain à 150 millions de francs. L’argent était versé dans le compte de la notaire Binta Thiam. Mais, alors qu’il était en Italie, cette dernière, est allée présenter une facture à la banque qui lui paie 5,9 millions pour les frais de mutation et provision d’honoraires. Ce à l’insu du patron de Touba Carreaux. C’est par la suite que la notaire lui délivre un permis d’occuper attestant qu’elle a procédé à la mutation. Seulement, quelques mois plus tard, la Sn Hlm a envoyé une lettre de mise  en demeure à Momar Gaye qui lui avait vendu le terrain nu. C’est alors qu’il a compris que le premier permis d’occuper était du faux. Il lui a fallu verser 8,6 millions de nos francs pour la régularisation afin d’obtenir un autre permis d’occuper.

Ainsi, pour solder le reliquat de 42 millions de francs qu’elle doit à la banque après avoir remboursé pendant des mois,  il vend un terrain à 59 millions. L’argent a été remis à la notaire Binta Thiam. Mais, selon lui, jamais celle-ci n’a intégralement reversé cela à la Cbao puisque l’institution lui réclame 500 000 sur ce prêt. Piqué par on ne sait quelle mouche, le boss de Touba Carreaux accepte un autre prêt de 150 millions de francs de la CBao pour construire l’immeuble. Il n’aura reçu, selon lui, que 114 millions de francs au total sur ce prêt, à l’en croire. Pour dire que la banque lui doit aujourd’hui 36 millions de francs.

 

Tamaro Seydi poursuivie pour 28 millions de francs

Par ailleurs, curieusement, la banque lui a ouvert 8 autres comptes sans qu’il ne soit au courant. Ceci pour arriver à ses fins, selon lui. Mais, il n’en savait rien, car dans la même période il a accepté de vendre une partie de l’immeuble à la Cbao à 100 millions de francs devant Me Tamaro Seydi, cette fois, qui a demandé à la banque 19 millions de francs pour les frais de mutation. Le fait est qu’il n’a pas reçu intégralement ce montant, car la notaire lui reste devoir 28 millions de francs. Jugée en première instance, l’épouse de Abdoulaye Daouda Diallo  a été condamnée. Mais elle a fait appel de la décision. Pendant ce temps, la banque qui a réclamait à son tour 180 million de francs a initié une procédure de saisie immobilière.

Kalifatoulaye Coulibaly fait condamner la Cbao à payer 500 millions

Cependant, l’institution bancaire a été aussi traînée en justice par Kalifatoulaye Coulibaly, celui qui avait reçu une gifle de Aïda Ndiongue. A en croire ce dernier, c’est par le même procédé que la banque l’a ruiné. Après  y avoir versé 250 millions de francs dans son compte, plusieurs autres comptes lui ont été ouverts à son insu. Un beau jour, il lui a été expliqué qu’il n’avait plus rien dans le compte. En première instance, la banque a été condamnée à lui payer 500 million de nos francs. L’institution bancaire ayant fait appel de la décision, l’affaire a été évoquée aujourd’hui avant que le juge ne renvoie au 5 janvier pour plaidoiries.

Alassane DRAME

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