TRANSMISSION DE SON RAPPORT D’ENQUÊTE : La DIC charge Khalifa Sall et Cie devant le Procureur

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La Division des investigations criminelles (DIC) a chargé et livré Khalifa Sall et Cie au Procureur de la République qui peut demander à tout moment leur conduite devant son parquet. Les résultats de l’enquête de la DIC sont sans équivoque…

N’en déplaise à ses souteneurs, les carottes sont cuites pour le maire de Dakar Khalifa Sall ainsi que certains de ses collaborateurs à la ville de Dakar. Libération est en mesure de révéler que la Division des investigations criminelles (DIC) vient de boucler l’enquête ouverte depuis le 7 février 2017 suite à la transmission d’un rapport de l’Inspection générale d’État (IGE).
Selon nos informations, les enquêteurs de la DIC sont formels : une association de malfaiteurs a été mise en place au cœur de la mairie pour détourner et escroquer des deniers publics sur la base de faux. Ce sont d’ailleurs ces délits qui sont visés dans le rapport transmis au Procureur de la République.
Des sources renseignent d’ailleurs que le représentant du ministère public devrait demander la conduite à son parquet des mis en cause présumé, Khalifa Sall en premier. Les mêmes interlocuteurs annoncent que Serigne Bassirou Guèye en personne va organiser une conférence de presse pour édifier l’opinion sur les tenants et aboutissants de ce dossier qui est loin de sentir le complot. La preuve est encore que tous les éléments à charge émanent des proches collaborateurs de Khalifa Sall.
Comme nous l’écrivions, le Directeur administratif et financier (DAF) a reconnu par écrit et ensuite devant les enquêteurs que de fausses commandes de riz et de mil servaient à sortir 30 millions de FCfa par mois pour alimenter la Caisse du maire. Depuis 2009, 360 millions de F Cfa étaient soustraits annuellement des caisses de la mairie. Une année, Khalifa Sall s’est offert un treizième mois en touchant 390 millions de FCfa.
Au total, près de 3 milliards sont mis en cause puisque la prédation présumée a commencé en 2009. Dans cette entreprise délictuelle, le DAF pouvait compter sur son assistante, Fatou Traoré, qui utilisait les entêtes d’un GIE familial pour confectionner de fausses factures et de faux procès-verbaux de réception. Le responsable de la commission de réception a d’ailleurs confirmé le caractère fictif de ces commandes tout comme les magasiniers.
A vrai dire, ce n’est pas la gestion de la Caisse d’avance qui est en mise en cause mais le fait qu’on use et abuse de faux pour la vider.

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