Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE-Respect des morts!

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Nous avons entendu, sur les ondes de certaines radios, un leader politique impliqué dans une affaire de meutre, Barthelemy Dias, pour ne pas le nommer, salir la mémoire de la victime de la fusillade, Ndiaga Diouf, le qualifiant d’être un vulgaire nervi dont les parents ne doivent pas être fiers ! Dans quelle religion traite-t-on les morts de tous les noms d’oiseaux ? Même dans notre tradition d’africains, on nous interdit de dire du mal d’un mort, pour respecter sa mémoire.

Très en verve, M. Dias ajoute, que le vieux Alioune Diouf, père de la victime s’agite dans cette affaire pour une question d’argent. Alors voilà un parent, qui a perdu son fils, se voir traité d’opportuniste. Pour rappel, dans le premier jugement de cette affaire, le tribunal a demandé à Barthelemy Dias de verser 25 millions de FCFA aux parents de la victime. Ce que le maire de Mermoz-Sacre-Coeur ne veut pas entendre et se refuse d’exécuter une condamnation du premier jugement.

Et si c’est confirmé au jugement en appel? Je donne ma lagune au chat. Depuis ces déclarations inacceptables du maire de Mermoz-Sacre-Coeur, aucune voix provenant de la Société civile ou des droits de l’hommistes ne s’est élevée pour dénoncer de tels propos.

J’interpelle mon ami et frère Alioune Tine, président de Africa Jom Center(un camarade de Promotion au lycée Gaston Berger de Kaolack) un homme honnête et intègre connu de tous pour les combats qu‘il mène pour La Défense des droits humains. Ces droits de l‘hommistes sont-ils aussi hypnotisés, pour ne pas dire terrorisés, par l‘opposition politique ou c‘est la peur des insulteurs publics qui infestent la toile à chaque fois que des opposants sont critiqués.

Pourtant ils sont prompts à bondir, comme un diable qui sort de sa boîte pour savonner les autres qui n‘ont rien à voir avec les opposants. C‘est un silence très assourdissant pour des propos qui devraient être condamnés avec la dernière énergie. Hélas ! Rien ! Sinon ce silence…assourdissant ! Non, dans notre pays, tous les citoyens sont d‘egale dignité. Pourquoi donc on ne dénoncerait pas des personnes qui salissent la mémoire d‘un mort ou qui s‘attaque à la dignité d‘un père de famille dont le seul tort est d‘avoir perdu un fils, soutien de famille, dans une fusillade.

Tout ce qu‘il demande, c‘est le jugement de l’affaire et au plus vite parce qu‘il attend depuis 10 ans son dénouement. Dans un appel pathétique lancé aux bonnes volontés et aux bienfaiteurs, le père de Ndiaga Diouf demande un soutien pour palier le manque à gagner après la mort de son fils.

L‘audience avortée de l‘affaire Ndiaga Diouf où le maire de Mermoz-Sacre-Coeur serait impliqué, a révélé les qualités de sprinters de certains opposants qui n‘ont rien à envier à Hussen Bolt le champion jamaïcain.

Selon les journalistes qui couvraient l‘événement sur le théâtre des opérations, ces opposants ont détalé comme des biches poursuivies par un lion affamé! Cette course poursuite avec les forces de sécurité est indigne d‘hommes qui aspirent à nous diriger demain ou avoir ces forces sous leurs ordres. Un parmi les interpellés disaient, après leur libération que d’anciens députés ou ministres ne sont pas n’importe qui. On aimerait savoir qui sont n’importe qui?

Ceux là qu’ils ont appelés à affronter les gaz lacrymogènes parce que participant à un rassemblement non autorisé. Ce comportant comme ceux là qu’ils désignent d’être des n’importe qui et participant à une manif non autorisée, ils subissent le même sort que ces derniers.

Nous avons  connu des opposants comme Abdoulaye Wade, Abdoulaye Bathily, Landing Savane et les autres. ils ne fuyaient jamais. Ils restaient droits dans leurs bottes attendant d‘être interpellés par les forces de l’ordre. Ils ne se réfugiaient  jamais dans l’arrière cour d’une maison ou dans un magasin pour donner des instructions aux manifestants abreuvés de gaz lacrymogène pour qu’ils poursuivent la lutte. C‘est une telle attitude que l’on attend d’un dirigeant responsable qui aspire à prendre les reines du pouvoir. 

Je disais dans une de mes chroniques que nous sommes tous  des otages des politiciens.

La jeune génération doit penser à son avenir et non de défendre l’avenir d’individus qui ont fait leur vie mais cherchent un plus à travers des activités politiques. Ils utilisent ces jeunes pour satisfaire leur soif de pouvoir. A l’arrivée, s’ils atteignent leurs objectifs, les premiers servis sont la famille, les plus proches amis mais le reste devra patienter pour se partager le reste, si reste il y a ! Ainsi ce beau monde vivra de promesses.

Un politicien ne disait-il pas que les promesses ne tiennent que pour ceux qui y croient ? Sans commentaire !

Après les rejets massifs par l’administration des plusieurs listes de l’opposition, les recours introduits auprès des Cours d’Appel ont remis les opposants dans leur droit. La plupart des rejets ont été annulés par la Justice. Ceci crédibilise davantage la démocratie sénégalaise. Ceux-là qui critiquaient nos magistrats qu’ils traitent souvent de tous les noms d’oiseaux doivent être dans leurs petits souliers.

Cette satisfaction qu’ils manifestent après avoir eu gain de cause auprès des tribunaux qui les ont remis dans leurs droits, ils doivent se mettre dans une position d’accepter tout verdict prononcé par nos braves magistrats dont les compétences sont reconnues de par le monde.

C‘est ce que les citoyens républicains que nous sommes, attendons de ceux-là qui aspirent à nous diriger, demain, dans nos collectivités territoriales.

Abdou GNINGUE Journaliste Citoyen du monde rural

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