Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – L’eau facteur de paix !

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Le Forum Mondial de l’eau s’ouvre dans notre capitale avec pour thème de réflexion : la sécurité de l’eau pour la paix et le développement. Cela les autorités sénégalaises l’avaient bien compris. C’est pourquoi, dès l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, les autorités sénégalaises avaient décidé de tracer la frontière avec la Mauritanie au milieu du Fleuve…Sénégal.

Alors que, sous l’ère coloniale, cette frontière se situait à 72 km dans l’actuelle Mauritanie. Ainsi les paysans du Fouta avaient leurs champs sur la rive mauritanienne. Rien n’obligeait notre pays à faire ce nouveau tracé de la frontière avec nos voisins du Nord. C’était surtout pour que nos voisins profitent des nombreuses opportunités que procure le fleuve et raffermir ainsi les liens de coopération séculaires entre les deux peuples. Pourtant quand  la puissance coloniale a accordé l’indépendance à la Mauritanie en 1960, un pays voisin  n’a pas reconnu immédiatement ce pays, estimant que sa frontière se situait sur les rives du fleuve Sénégal, englobant le territoire mauritanien.

Les autorités sénégalaises avaient su dissuader ce voisin qui a renoncé à cette revendication pour ensuite reconnaître la Mauritanie indépendante. Le sage Père Léo est passé par là !
Le Sénégal ne s’est pas arrêté en si bon chemin, car en 1972, il a créé avec la Mauritanie et le Mali, l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal( OMVS). C’était pour gérer l’important bassin du fleuve, devenu un lien ombilical entre les 3 pays et un facteur de paix mais aussi de développement. Le barrage hydroélectrique de Manantali en est une preuve concrète.
C’est dans cette même dynamique qu’a été créée l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie en 1978 entre le Sénégal et la République Soeur de Gambie.

C’est dire que, ce n’est pas hasard, si notre pays a été choisi pour abriter ce 9eme  Forum mondial de l’eau. Ainsi, notre pays peut être considéré comme un laboratoire pour faire avancer l’idée comme quoi l’eau est un facteur de paix et de développement.

Mais voilà que, le nouveau maire de Dakar, Barthémémy Dias, de la coalition Yewwi Askaan Wi crée une atmosphère conflictuelle avec les autorités gouvernementales autour de…l’eau. Il a ainsi organisé son Forum sur l’eau intitulé : l’eau à Dakar et Dakar dans les eaux. Le motif évoqué par le premier magistrat de la ville de Dakar c’est que les organisateurs du Forum ne considèrent pas sa ville comme co organisatrice du Forum mais comme une simple invitée. Ce que le Secrétariat exécutif du Forum mondial de l’eau a rejeté précisant que c’est à l’Etat du Sénégal que ce Forum a été confié et à l’ouverture seul le président de la République Macky Sall est habilité à prendre la parole devant ses homologues chefs d’Etat qui vont participer à l’événement. Cependant toutes les manifestations organisées avant cette dernière étape du Forum, la mairie de Dakar a été associée selon les organisateurs.

C’est dire que cette polémique est une mauvaise publicité pour le maire de Dakar qui menace de ne pas assister à la cérémonie d’ouverture. Et après? Cette absence n’aura aucune incidence sur le bon déroulement du Forum. Et puis s’il fallait donner la parole à un maire c’est celui de Diamniadio qui devrait le faire parce que la manifestation se déroule sur son territoire communal. Tous les maires du Sénégal sont d’égale dignité !

Je crois que les maires de l’opposition, élus lors  des dernières élections locales, doivent comprendre que leurs communes sont des démembrements de l‘État central. Les communes où qu‘elles se trouvent sur l‘étendue du territoire national sont sous la tutelle de l‘Etat du Sénégal qui leur donne chaque année une partie du budget national. Comme quoi une collaboration étroite doit exister entre les maires et l’autorité centrale dans une atmosphère de paix pour le bonheur des citoyens pour qui ils sont supposés travailler.

On aimerait connaître les résultats du Forum du maire de Dakar qui devrait dire avec quels moyens il va exécuter les principales décisions arrêtées.

L’affaire opposant la dame Adji Sarr et le sieur Ousmane Ngom a été activée par le juge chargé du dossier. En effet, ce mardi 22 Mars il va entendre dans le fond Mme Ndèye Khady Ndiaye directrice du salon Sweet Beauty où s’étaient déroulés les faits, une certaine nuit en plein couvre feu pour cause de Covid 19.

Pendant le week-end une autre information avait circulé pour annoncer la convocation de Ousmane Sonko le 22 Avril prochain pour l’entendre lui aussi dans le fond. Mais un des avocats de Ousmane Sonko a qualifié cette information de Fake News, une fausse nouvelle.
Ce qui est sûr c’est que les  deux parties impliquées dans cette affaire souhaitent qu’elle soit vidée au plus vite.

La coalition Benno Book Yakaar est entrain de préparer les législatives de juillet prochain. C’est ainsi que le patron de la coalition de la majorité présidentielle a envoyé des émissaires sur toute l’étendue du territoire national pour harmoniser les différentes positions des membres pour éviter la confection de listes parallèles. Dans leur diagnostic après les locales, les membres de la coalition ont constaté que ces listes parallèles les ont font perdre certaines localités.
Quant à l‘opposition, on assiste à des départs de certaines coalitions comme Yewwi Askaan Wi. C‘est le cas de Boubacar Camara qui critique les principaux leaders de la coalition Qi selon lui n’agissent que pour leurs propres intérêts politiques.

Le parti politique Fulla ak Fayda a aussi quitté la coalition YAW parce qu‘il considère qu‘en investissant Khalifa Abacar Sall sur les listes de YAW, c‘est défier la justice de notre pays. Le parti Fulla ak Fayda, qui se dit républicain ne peut pas être dans une coalition qui défie l‘autorité.
Certains observateurs estiment que les investitures pour les prochaines législatives vont provoquer beaucoup de frustrations et certainement de nombreux départs de coalitions.
On voit que les politiciens ne pensent qu‘à la prochaine élection. Les nouveaux maires espèrent être investis pour devenir députés maires. Pour le moment ils n’ont pas le temps de s‘occuper des affaires des citoyens. L‘urgence est ailleurs c‘est dire là où se trouvent leurs propres intérêts. Tant pis pour les citoyens qui ont bravé le soleil pour faire la queue et les faire élire !
On a appris dans la presse que le nouveau maire de Ziguinchor Ousmane Sonko a pris récemment une note de service dans laquelle il précise qu‘il ne tolèrera pas un quelconque absentéisme des conseillers municipaux. Ceux qui ne conformeraient à sa directive risquent d‘être sanctionnés sans faiblesse coupable.

Que je sache, le Président de l‘Assemblée n’a jamais appliqué cette règle de rigueur au député Ousmane Sonko qui avait déclaré publiquement qu’il ne se rendrait plus à l’Assemblée nationale où les membres y siègent ne sont pas du même niveau que lui..le présidentiable ! Bref pour dire qu’il n’est pas leur égal. La question que les citoyens se posent est de savoir si le sieur Sonko continuait à percevoir son salaire de député. Cette question aurait dû être posée par de vrais journalistes professionnels au cours de sa conférence de presse sélective. Mais malheureusement, il avait en face de lui des journalistes…militants qui n’osaient pas poser des questions qui fâchent leur leader…bien aimé ! C’est vraiment triste !

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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