D’accord…d’accord. Dans cette « Khalifagate », il ne s’agit tout simplement que d’une présomption de détournement de deniers publics, sur fond de faux. Mais, s’il s’avère que les fausses commandes de riz et de mil qui permettaient de puiser 30 millions de FCFA par mois, étaient bien l’initiative du maire de Dakar, autant reconnaitre que Khaf a fait comme beaucoup de politiciens sur ce coup. Qu’on appelle ça caisse noire de l’édile, ou fonds politiques, c’est pareil. Quand chaque mois on peut disposer de trente millions utilisables à sa guise, on a bien sa vraie place dans la réserve des responsables indélicats.

Sinon, pourquoi avoir besoin de maquiller les choses ? Pourquoi avoir recours à de fausses commandes mensuelles de riz et de mil, rien que pour mettre la main sur un pactole régulier de 30 millions ? Pourquoi, enfin, ne pas hésiter à mouiller un Gie et des personnes privées, alors qu’on savait que tout était fictif dans l’opération ?

Non, non. Cette fois, l’édile de Dakar est bien et bien dans le coup. Et ce n’est pas parce qu’avant lui des maires procédaient de façon aussi peu orthodoxe, qu’il avait le droit de toucher du « haram », lui qu’on connaissait surtout pour ses prêches sur le Halal.

« Finalement, gnome gnépa yame », a-t-on envie d’ajouter pour terminer.

Cébé