COVID-19 : la Fondation Mo Ibrahim propose 3 mesures phares pour atténuer cette crise
La Fondation Mo Ibrahim a fait savoir qu’elle a identifié des défis immédiats pour faire face au coronavirus, appelant les pays africains à passer à l’action.
Dans son rapport, parvenu à la presse, mardi 31 mars, la Fondation a analysé l’état de préparation et la capacité de l’Afrique à gérer cette pandémie.
Sur la base de données et d’indices collectés auprès de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) et d’un certain nombre de sources et d’organisations, Mo Ibrahim propose 3 mesures clefs pour vaincre le COVID-19.
Il s’agit de mettre en place une gouvernance saine et coordonnée qui est nécessaire à travers le continent.
Ensuite de tirer parti des enseignements tirés de l’épidémie d’Ebola en 2015 et de remédier aux faiblesses spécifiques des structures de santé en Afrique: améliorer les systèmes de santé et l’accès des citoyens à ces derniers, et plus généralement renforcer les données et les capacités statistiques.
Et enfin les gouvernements doivent apporter des améliorations rapides dans la gestion et de l’accès aux services de santé de base.
Selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), 43 pays africains peuvent tester le COVID-19.
Cependant, les pays sont moins préparés au dépistage et au suivi efficaces des voyageurs au point d’entrée et au traitement des cas. Les efforts visant à renforcer et à améliorer la préparation pourraient contribuer à sauver des vies.
L’Afrique a montré une amélioration croissante des campagnes de santé publique (+0,6 depuis 2008 selon l’IIAG) avec 20 pays qui ont vu leur score s’améliorer. Mais 15 pays ont également enregistré une baisse.
Toutes les parties devraient contribuer aux campagnes nationales d’information et de sensibilisation et contribuer à lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles.
La faiblesse de l’infrastructure peut empêcher le personnel d’atteindre les zones affectées à la vitesse requise, tandis que l’infrastructure de communication est tout aussi importante car elle permet la notification et le diagnostic.
Les données montrent que toute action visant à renforcer les services dans ces domaines serait bénéfique.
À noter que Mo Ibrahim s’est appuyée sur une multitude de données, statistiques et informations de l’IIAG.
L’institution s’est également basée sur d’autres sources pour examiner le contexte COVID-19 actuel et ses défis immédiats.
Cette analyse vise essentiellement à présenter une image claire et précise, en soulignant où les efforts peuvent être concentrés dans la gestion et l’atténuation de cette crise sanitaire à travers le continent.
Financial Afrik