Côte d’Ivoire: Ouattara, Bretton Woods et les agences de notation

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De par sa mission, ses expériences et expertise forgées depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale, Bretton Woods est devenu incontournable dans le dispositif international de financement du développement. Tout comme dans l’appui et le conseil en gestion financière et macro-économique des pays. Les analyses de la Banque et du Fonds font autorité et sont déterminants pour nouer des partenariats, non seulement avec eux, mais aussi avec toute autre structure bilatérale ou multilatérale de financement et de développement.

En matière d’évaluation, d’autres structures existent.  Ce sont les agences de notation, notamment les “Big Three” (Les Trois Grands), à savoir Standard & Poor, Moody’s et Fitch. Ce trio notera le niveau d’endettement d’un pays, la soutenabilité de sa dette et les risques liés au service de cette dette pour son économie globale. Plus simplement dit, les agences diront si un pays est solvable, c’est-à-dire  si l’on peut lui prêter de l’argent pour ses investissements.  À cet effet, Bretton Woods et les agences de notation ont en place une panoplie de critères d’évaluation. 

Dans leur appréciation sur la Côte d’Ivoire, depuis l’arrivée au pouvoir du Président de la République Alassane Ouattara, ces instituions indiquent que la trajectoire de l’économie est bonne, avec les indicateurs constamment au vert. Ce qui vaut au pays des programmes réguliers avec le FMI et la Banque mondiale. Les agences de notation ne voient pas de risque de cessation de paiement pour ce qui est du remboursement de la dette.  

Mais, sur ces questions techniques portant sur la dette, la gestion macro-économique, les politiques monétaires, etc., l’on est ahuri d’entendre certains commentaires sur la Côte d’Ivoire.  Avec des discours trompeurs, sans substance technique, émanant de profanes présentés comme ‘’experts’’ de certaines chapelles politiques ou de segments de la société civile. Leurs interventions n’ont pour seuls intérêt et mérite que de distraire la galerie dans des meetings. Là où on attend que les débats soient sérieux et que les choses, même techniques, soient expliquées aux populations avec honnêteté et sincérité. Ces avis populistes et négationnistes à tout-va, indiquent à souhait que leurs auteurs n’ont pas une grande compréhension des enjeux réels de la planification du développement ou des partenariats économiques et financiers d’un pays.


Nous avons eu l’occasion de participer à des Groupes Consultatifs pour le financement de l’économie de pays africains ; et eu le privilège de faire partie des missions de mobilisation de ressources ‘’Eurobonds’’ 2017 et 2018 sur les marchés financiers de la City à Londres, de Wall Street à New York et de Paris, sous la conduite du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly. Nous pouvons dire que ces opérations ne sont jamais gagnées d’avance, et que les présentations du pays à ces rencontres sont loin d’être des conversations de dîner-gala. Elles sont aux antipodes du racolage de meetings politiques ou de tristes empoignades étalées sur certains plateaux de télévision.

Certes, la diversité d’opinions doit être de mise, mais il est à souhaiter ardemment que ces problématiques techniques, et souvent complexes, soient laissées aux compétences réelles. A la tribune de la gouvernance économique et financière d’un pays de la dimension de la Côte d’Ivoire, la bouffonnerie et la raillerie abjectes ne sauraient avoir leur place.

A voir le niveau surprenant, pour ne pas dire autre chose, de certaines interventions sur ces questions majeures, l’on se dit qu’avec Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a bien de la chance. Celle d’avoir à sa tête un profil de rêve sur ces questions : diplômé en économie (Master et Ph D) de la prestigieuse Wharton School de Pennsylvania University (USA), ancien fonctionnaire du FMI, ‘’Central banker’’ en tant qu’ancien Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Directeur Général Adjoint du FMI… Un profil unique en son genre, qu’aucun autre pays au monde ne peut se targuer d’avoir à sa tête.

Au parcours du brillant économiste, il faut ajouter la dimension du gouvernant aux résultats de développement tangibles et impressionnants. Ouattara n’est donc pas de la race de dirigeants politiques à recevoir des leçons sur le développement, les politiques macro-économiques, la gestion de la dette, etc.  C’est plutôt à lui d’en donner à ceux qui veulent, bien sûr, aller s’inscrire à son école. En toute humilité.

Il n’est donc d’aucune surprise que la Côte d’Ivoire, sous sa gouvernance, jouisse d’un cadre macro-économique solide, que sa signature soit crédible sur les marchés des capitaux, et qu’in fine, elle réalise cette performance devant laquelle le monde entier est admiratif. Toutes choses qui lui valent les satisfécits de Bretton Woods, de la BAD et des agences de notation. Quant aux diplomates accrédités en Côte d’Ivoire et Chefs d’Etats et de gouvernement en visite dans le pays, ils ne tarissent pas d’éloges à son endroit.

Qu’on ne s’y trompe pas ! La Côte d’Ivoire ne réalise pas de miracle. Ce sont les compétences, le sens élevé du management, le leadership et la vision de Ouattara, cet Expert en Développement Hors Hiérarchie, qui lui valent les résultats de développement que les Ivoiriens et la communauté internationale observent.

Bakary Sanogo

Expert en Communication pour le Développement

Master of Arts, Journalism and Mass Communications

New York University, NY, NY, USA

Ancien fonctionnaire de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD)

Abidjan, Côte d’Ivoire


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