Burkina Faso : Abdou Diouf salue la signature de la charte de la transition

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abdou diouf

Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, salue la signature de la charte fixant les institutions de la transition au Burkina Faso ce dimanche 16 novembre 2014 ainsi que la levée de la suspension de la Constitution annoncée la veille par le lieutenant-colonel Zida.

‘’L’accord adopté par l’ensemble des acteurs burkinabé – partis politiques, militaires, dignitaires religieux et représentants de la société civile – est une étape essentielle du processus en cours, qui entérine le principe du transfert du pouvoir aux autorités civiles dans les meilleurs délais’’, a déclaré M. Diouf cité dans un communiqué reçu à l’APS.

”Il souhaite enfin que le président de la transition puisse être rapidement désigné afin de conduire dans les meilleures conditions le pays jusqu’aux élections prévues dans un délai maximum de 12 mois”, mentionne le communiqué.

Abdou Diouf avait dépêché, à l’issue du Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation au Burkina Faso tenu le 5 novembre 2014, une mission d’information et de contacts qui a séjourné à Ouagadougou du 11 au 13 novembre 2014. Conduite par Antonio Mascarenhas Monteiro, ancien président du Cap-Vert.

M. Diouf réitère ”la disponibilité de la Francophonie pour continuer à accompagner le processus de transition au Burkina Faso”, signale le communiqué.

Le président de la transition devrait être connu d’ici lundi, suite à la signature de la charte par les différentes composantes politiques, ce dimanche à Ouagadougou, a confié à l’APS Paul Yaméogo, président du Mouvement pour la démocratie et le développement.

La lieutenant-colonel Isaac Yacoubou Zida ”a apposé sa signature pour l’armée”, a dit M. Yaméogo, précisant que la cérémonie de signature s’est déroulée à la Maison du peuple, dans la capitale.

La charte prévoit un président de la transition, qui sera choisi par un collège de désignation suivant plusieurs critères dégagés par la charte. Il ne pourra pas être membre d’un parti politique, par exemple.

La transition comprendra un conseil national, organe législatif de 90 membres répartis à raison de 30 pour l’opposition affiliée au chef de file de l’opposition, 25 pour la société civile, 25 militaires et 10 représentants pour les autres partis politiques.

Le Premier ministre pourra être choisi par le président de la transition, et peut être militaire ou civil. Les militaires pourront par ailleurs être membres du gouvernement.

La Charte comprend notamment un préambule et quatre titres portant notamment sur les organes et la Commission nationale de réconciliation et de réformes.

Le Burkina Faso est dirigé, depuis le départ de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, par le lieutenant-colonel Yacoub Isaac Zida.

M. Compaoré a démissionné et pris la fuite vers la Côte d’Ivoire après des manifestations monstres contre son projet de modification de l’article 37 de la Constitution, dont l’adoption par les députés devait lui ouvrir la voie à un nouveau mandat.

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