Biodiversité: Des acteurs échangent sur les actions de sauvegarde par la culture

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Fimela: Dans le village de Djilor Djidiack dans la commune de Fimela, se tient depuis hier lundi 15 janvier 2024, un atelier de partage sur “les liens entre la culture et la biodiversité”.
Une rencontre qui se tient dans le cadre du partenariat entre le cabinet: “Jokkoo Consulting” et le programme de micro financement du Fonds mondial pour l’environnement (PMF/FEM). Il s’agit pour les organisateurs de capitaliser les résultats du Fonds mondial dans la conservation de la biodiversité dans les trois zones du Delta du Saloum, la zone du Niokolo-Koba-Casamance et la zone de Saint-Louis.
Selon Mansour Kebe, directeur du cabinet Jokkoo, ” ces différentes zones couvrent des zones protégées d’une dizaine d’aires du patrimoine autochtone communautaire et trois réserves de biosphère, en sommes des espaces abritant des parcs nationaux, réserves naturelles et aires marinés protégées (AMP)”. Ainsi, plusieurs communications ont été présentées par des consultants suivies de débats sur la question. C’est le cas de Mamadou Signate qui a parlé des cultes, coutumes et rites pour leur contribution à la conservation de la biodiversité. Le présentateur s’est appuyé sur la culture diola qui renvoie à une multitude de sous groupes des zones de Kadjonoor, Mlomp dans le département d’Oussouye. Et, où, selon lui, “l’essentiel de l’activité agricole est basé sur la riziculture qui en elle même comporte plusieurs aspects qui contribuent à la sauvegarde de la biodiversité”.
En clair, selon Mr Signate, “le fait qu’on ne fasse pas de culture avec brulis, le fait que la garantie est assurée tout comme la conservation d’un capital semencier à travers un processus bio, et même les techniques de gestion rationnelle de l’eau dans les rizières entre autres, tout cela contribue à la conservation de la biodiversité”
Dans ces zones en Casamance, les rizières en elles mêmes constituent des habitats de grenouilles, de serpents, des tortues, entre autres.
“Nous avons également insisté sur les aspects cultuels et rituels en mettant l’accent sur les bois sacrés aussi bien ceux réservés aux femmes que ceux réservés aux hommes qui sont exclusivement des cimetières ou bois royaux ou ceux destinés à l’initiation. Là-bas 121.bois sacrés ont été dénombrés et où on y retrouve plusieurs espèces végétales qui s’y développent” a souligné Mamadou Signate.
D’autres communications ont 1aussi été notées dont celles de Mr Djiby Sow qui a insisté sur le rôle des femmes dans la gestion de l’eau en rappelant que tous les génies protecteurs des cours d’eau ont été des femmes. A l’image de Mamy Wata , Mame Coumba Bang, Mame Coumba Lamba, Mame Mindiss, entre autres avec l’appellation effective de Mame qui serait la protectrice nourricière, etc…
Mais en dehors même de ces aspects on sait que tout ce qui touche a l’eau est géré par les femmes de manière générale. Quand à Mr Raymond Ndong, il a évoqué la culture sérére en s’appuyant sur l’exemple de Fimela. Au final il faut noter qu’il y a des similitudes extraordinaires entre les cultures Diolas et Séréres, les mêmes référentiels pour ainsi dire.
L’atelier prend fin ce mardi où d’autres communications seront introduites par d’autres panélistes. Avec pour finalité l’élaboration dun document qui permettrait de mieux comprendre les mécanismes culturels qui contribuent à assurer une meilleure relation des espaces qui composent la nature que sont les hommes, les animaux, les plantes, les oiseaux, les micri-organismes, écosystèmes, etc.
Mohamadou Sagne

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