Ziguinchor / VIIème Colloque international du CREILHAC à l’université Assane Seck: «Quand l’ombre du Pr Abdourahmane Bâ a plané dans les travaux»

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L UFR Lettres Arts et Sciences humaines à travers son Centre de Recherches interdisciplinaire de Langues, Littérature, Arts et Sciences humaines ( CREILHAC) a tenu son 7 ème Colloque international sur le thème suivant :  » Discours de société :Regards pluridisciplinaires.
Une thématique choisie et déroulée durant trois jours ( du 08 au 10 mai 2025) par les linguistes, les littéraires, les socio-anthropologues, les socio-linguistes etc, où plusieurs communications (4 conférences plénières et 94 panels en présentiel et en ligne ) ont permis de nourrir l’esprit intellectuel autour d’un sujet crucial où tous les intervenants ont joué leur partition dans le cadre d’un dialogue direct et constructif.
Avec la participation de sommités intellectuelles venues de plusieurs contrées du monde mais aussi des universités du Sénégal et des étudiants qui ont composé le public de cet événement scientifique organisé dans un contexte de deuil. Récit.

 » Quintessence de la cérémonie protocolaire« 

Présidée par le vice -Recteur représentant le Recteur de l’Université Assane Seck Ziguinchor, M. Alassane Diédhiou empêché, cette cérémonie protocolaire était un moment solennel empreinte de vives émotions avec les différentes allocutions prononcées pour placer ce Colloque international dans son contexte et sa justification mais c’était un moment mis à profit par les organisateurs ou porteurs de projets pour rendre un vibrant hommage à titre posthume à un des principaux artisans de ce colloque à savoir leur collègue et non des moindres à savoir le regretté Pr. Abdourahmane Bâ , enseignant -chercheur du CREILHAC en présence de sa famille biologique.
C’est dire que le Colloque international « Discours en société : regards pluridisciplinaires bien qu’organisé par l’UFR Lettres Arts et Sciences humaines et porté par le laboratoire CREILHAC ( Centre de Recherche sur les langues, les littératures, l’histoire, les Arts et la Culture, ndlr)  » s’incrit en droite ligne de la politique de recherche, action entamée par le labo depuis sa création en 2016. La recherche scientifique dans cette UFR fonctionne comme la sève nourricière qui alimente les enseignements et la formation, lui donne sens et consistance « , dixit le Pr. Daouda Diouf d’emblée.
Voilà pourquoi, dira le directeur de l’ UFR LASHU ( Lettre,Arts et Sciences humaines, ndlr) ,  » il est organisé chaque année un colloque international de grande envergure afin de booster la recherche, d’améliorer la qualité des cours,des enseignements, des formations et des séminaires dispensés à nos étudiants, de contribuer à relever les défis du développement, d’impacter positivement la société, de rendre service à la communauté et d’apporter des solutions aux différents problèmes qui se posent à l’ humaine condition », relève t-il.
De plus, dans le même ordre d’idées, dans l’optique d’une meilleure appréhension de la thématique de ce colloque, le Professeur Daouda Diouf, directeur de l’ UFR LASHU, d’affirmer que  » le monde postmoderne dans lequel nous vivons est émaillé de crises sans précédent. Que ce soient la lutte contre le terrorisme dans le Sahel,les crises politiques dans nos pays africains, le conflit israélo-palestinien, la guerre russo-ukrainienne ou encore la guerre économique entre les puissances occidentales et les pays asiatiques émergents comme la Chine ; pas un bout de ce monde qui ne porte pas les stigmates des rivalités de nos sociétés en crise  » , soutient -il.
Pour ainsi dire ceci : « Aussi, est -il à la fois important et nécessaire de poser le problème en ces termes : « Discours en société : regards pluridisciplinaires », justifie t-il.
Selon le Professeur Daouda Diouf,  » cette thématique du colloque épouse donc les contours de l’ actualité africaine et internationale. Comment vivre en paix dans nos sociétés sans porter atteinte aux intérêts économiques, politiques, culturels et sociaux des autres nations ? Quel type de discours faut -il tenir pour faire de nos un havre de paix, de concorde, d’harmonie où triomphe la joie de vivre dans l’égalité des peuples fraternels ? », s’interroge t-il.
D’autant que, toujours de l’ avis du directeur de l’ UFR LASHU  » vivant dans un univers pollué par les fake -news, la manipulation,la désinformation, le mensonge, la quête perpétuelle de richesses et la soif de domination et de pouvoir ; les discours en société vont dans tous les sens, amplifiés par l’avènement des réseaux sociaux, de l’ intelligence artificielle et des plateformes numériques. Malgré le stade avancé de développement, nos sociétés sont en déliquescence « , révèle le Professeur Daouda Diouf.


D’ou l’objectif de ce colloque international sur le thème »Discours en société : regards pluridisciplinaires qui  » doit donc apporter des réponses efficientes dans tous les domaines sur le »comment vivre en société « . C’est donc un débat scientifique et une analyse des faits en société en Afrique dans tous les domaines que les enseignants -chercheurs et les chercheurs sont conviés à partager avec la communauté universitaire et avec la société dans sa diversité ethnique, politique et culturelle », estime t-il.
Le discours en société étant donc posé, le Professeur Daouda Diouf de viatique, et en espérant que les résultats qui en découleront soient à l’ attente des espérances, a profité de cette tribune pour lancer un appel aux autorités politiques qui nous gouvernent en leur disant ceci :  » la recherche action est le parent pauvre des politiques publiques et privées au Sénégal et en Afrique. Le projet de développement 2050 lancé, vanté, chanté et exhibé doit être soumis au crible des laboratoires des universités sénégalaises pour une réussite totale. Voilà pourquoi le Professeur Joseph Kizerbo, dans sa vision du développement endogène en Afrique déclare : »Dormir sur la natte des autres, c’est dormir par terre. Cela revient à dire que le développement en Afrique doit être pensé, étudié, analysé par et pour les Africains. Et Léopold Sédar Senghor renchérit en ce sens » La culture, c’est à dire la science et les arts est au début et à la fin de tout développement « , conclut-il ainsi son speech tout en remerciant ses homologues directeurs d’UFR pour leurs soutiens financiers, particulièrement M.Abdou Aziz NIANG, UFR SES , M.Edouard DIOUF,UFR ST et Madame Eveline Siga DIOM UFR des Sciences de la Santé et le Directeur du labo CREILHAC M.Mohamed Lamine Manga ainsi que des mentions spéciales décernées aux collègues participants au colloque qui ont fait le déplacement dans des conditions un peu difficiles liées à l’ enclavement de la région et ceux qui ont suivi ce colloque par visioconférence mais également le comité d’organisation, aux étudiants qui se sont mobilisés en masse et à toute la communauté universitaire.
C’est dire donc qu’à l’ issue de ce colloque international de trois jours à l’ Université As

Jean DIATTA ( Ziguinchor).

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