Wally Diouf Bodian: «Nous ne sommes pas des revanchards»

«Lorsqu’on prenait le pouvoir, l’une des exigences est cette impérative de justice et de reddition des comptes. Nous sommes en train de redresser le pays. Qu’on ne nous dise pas que nous sommes dans un esprit de revanche. Il ne s’agit pas de revanche parce que ce qu’ils nous ont fait subir on ne leur a pas encore fait subir cela. Nous sommes des hommes de droit, des républicains», a affirmé Wally Diouf Bodian qui a pris part, hier, à la conférence de presse de la coalition Diomaye Président. Non sans préciser avoir toujours considéré qu’il faut travailler sur les questions économiques tout en redressant le pays. «Il faut que ceux qui pendant 12 ans ont entraîné ce pays vers les bas fonds, produits une répression sans fin, qui ont tué et pillé les deniers publics payent. Ces gens sont sur les plateaux de télévisions en train de donner des leçons. Un pays ne peut pas marcher avec autant de criminels. Du temps de Macky Sall, ils avaient opté pour une stratégie consistant à organiser des rafles auprès des proches de Sonko», explique Wally Diouf Bodian.
Sur un tout autre registre, il estime que «
L’essence de la Crei c’était l’enrichissement illicite. Le Président Macky a préféré l’envoyer à Ofnac. La particularité de cet Ofnac c’est qu’il a mis là-bas un personnage particulier qui a un mandat inamovible. Ce dernier ne va pas poursuivre des gens de l’ancien régime pour enrichissement illicite». Dans ce sillage, il propose la dissolution pure et simple de l’Ofnac. Selon lui, on a mis Serigne Bassirou Guèye là- bas pour gérer ce genre de procédure durant tout son mandat. «Dans la configuration actuelle des choses, on ne peut avoir un dossier d’enrichissement illicite avec Serigne Bassirou Guèye à la tête de l’Ofnac. Il faut une réforme pour confier la compétence en matière d’enrichissement illicite au parquet financier. Il faut aussi réformer l’Ofnac quitte à le dissoudre. C’est cela qui va donner des résultats. On ne développe pas un pays sans justice», a proposé ce responsable de Pastef. «Nous sommes tous engagés dans une entreprise nationale. C’est ce qui justifie ma présence. Cela se justifie aussi par les relations privilégiées que j’entretiens avec Mme Aida Mbodj, la lionne du Baol» s’est – il justifié.
Pape Bakary Diatta