UN SPÉCIALISTE ÉVOQUE LES RISQUES DE GÉNÉRALISATION DU CANCER DANS LE CORPS


Le directeur de l’Institut du cancer Juliot Curie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le professeur Mamadou Diop, a prévenu jeudi contre les risques de généralisation du cancer dans le corps, en cas de diagnostic tardif.
« Si le cancer était limité à un sein, à un membre ou à un seul organe qui n’est pas vital, la personne ne serait pas décédée », a-t-il fait observer lors d’un point de presse, en marge de l’inauguration de la nouvelle salle de chimiothérapie de son institut.
Selon le professeur Diop, « le problème du cancer, c’est la généralisation du cancer », évolution qui pourrait toucher des organes vitaux tels que le cerveau, les poumons ou le foie. « Et il n’y a que la chimiothérapie qui empêche cette généralisation », a-t-il dit.
« La généralisation est beaucoup plus fréquente quand le diagnostic est tardif et c’est le cas de 80% de nos malades qui arrivent à des stades avancés », a déploré le spécialiste, selon lequel le chimiothérapeute de l’Institut Juliot Curie, le seul diplômé en chimiothérapie au Sénégal, consulte en moyenne « plus de 40 patients par jour ».
La Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a construit et équipé la nouvelle salle de chimiothérapie de l’Institut du cancer, pour un montant de 37 millions FCFA, en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de prise en charge des patients et de tripler la capacité d’accueil en hospitalisation journalière.
Le professeur Mamadou Diop a fait noter que l’acquisition de cette nouvelle salle « va donner du baume au cœur des malades qui, jadis, s’entassaient à 3, voire à 4 par lit, pour faire leur chimiothérapie ».
Il a souligné la nécessité d’une salle « up-date » qui permettait de prendre en charge les patients stressés et affaiblis par le cancer et qui « ont besoin d’être dans de bonnes conditions mentale, psychologique et physique pour dominer leur souffrance ».