Transformation structurelle des économies africaines: Le fort plaidoyer du Dr Chérif Saloum Diatta

La question de la transformation structurelle des économies des pays de la sous- région est plus que jamais une priorité. Telle est la position de Dr Chérif Saloum Diatta, Président de Harakati Sénégal.
Prenant part, le Week end dernier à la deuxième conférence annuelle de Harakati au Ghana, il a exposé un fort plaidoyer sur la transformation structurelle des économies africaines. Parce que selon lui, «Le retrait des États de l’Aes (Burkina Faso, Mali et Niger) de la Cedeao nous rappelle l’urgence de réévaluer les instruments politiques existants pour une intégration régionale efficace».
Occasion qu’il saisira pour insister sur les propositions qui engageront les décideurs politiques à conduire des réformes structurelles profondes. «Il s’agira notamment de rétablir et de dynamiser nos corridors commerciaux, zones économiques, villes portuaires, échanges transfrontaliers et réseaux traditionnels d’échange», explique Dr Diatta. De telles réformes, selon lui, doivent aussi promouvoir des investissements stratégiques dans l’éducation, la santé et le développement des compétences de la jeunesse. Elles devront créer un environnement propice à la croissance, à la diversification économique, à la paix durable et à la consolidation de la démocratie sur notre continent. Sous ce rapport, Dr Chérif Saloum Diatta invite à cibler des réformes politiques audacieuses et ambitieuses fondées sur des données probantes. «L’objectif est de faire passer les économies des secteurs primaires (comme l’agriculture) à des secteurs à plus forte valeur ajoutée (comme l’industrie manufacturière et les services). Il est également essentiel de sortir nos économies de la dépendance à l’égard de l’aide, tout en encourageant la coopération pour renforcer notre démocratie et promouvoir la liberté́ économique», précise le Président de Harakati Sénégal. Cela, à l’entendre, implique des efforts coordonnés au sein de régions géographiques spécifiques, en mettant l’accent sur l’intégration régionale et le commerce, ainsi que des investissements dans l’éducation, les infrastructures avec accès à l’eau, à l’assainissement et à la terre. S’adressant à ses collègues de Harakati, il estime qu’il est temps «que nous évaluions notre capacité́ à réformer et notre capacité́ à garantir la volonté́ et l’acceptation de ces réformes par toutes les parties prenantes par le biais d’un engagement politique en faveur de la transformation structurelle. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons améliorer la situation de tous les habitants de la région sans aggraver la situation des autres». Ensuite, poursuit – il, «la région doit se renforcer grâce à des réformes économiques et sociales judicieuses pour répondre aux besoins de nos communautés, qui sont les forces motrices de toute réforme politique réussie».
Pape Moustapha Diatta