Sénégal, ton nom s’écrit en lettres d’or sur la pelouse de Nottingham ! Par Papa Abdoulaye Seck, militant du sport

Je suis au sommet d’une émotion, emporté par cette superbe et sublime équipe du Sénégal. À n’en pas douter, les dieux du football ont choisi notre beau pays.
Oui, ce Sénégal, cette synthèse raffinée d’intelligences plurielles, de tolérance sans bornes, de sportivité constamment revigorée, et de placidité hors norme.
Ce soir, le ciel a failli rejoindre la terre. L’exploit est inédit : battre la redoutée et redoutable équipe d’Angleterre dans la ville mythique de Nottingham.
Ce Sénégal a démontré que le football ne se joue pas au rythme du Produit Intérieur Brut des nations, mais bien à celui de la rage de vaincre, du courage, et de l’harmonie subtile entre les muscles et le cerveau.
Déjà, lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire, j’écrivais qu’il y a un nivellement du football par le haut. J’annonçais, avec nuance, la disparition de ce qu’on appelait autrefois les « petites équipes ». Aujourd’hui encore, le Sénégal confirme que le football n’a jamais été aussi imprévisible, aussi beau, aussi universel. Une véritable discipline de rassemblement et de communion.
Bravo coach !
Tu as osé.
Tu as choisi l’attaque plutôt que la conservation.
Tu as armé de résolutions nos Lions alors que nous étions menés d’un but à la mi-temps.
Ton audace a payé.
Un seul conseil : écoute les critiques, mais surtout, reste en accord avec ton intime conviction. Car c’est elle qui, hier, a parlé juste.
Ce résultat caresse nos cœurs, mais il complexifie aussi notre mission au Maroc. Rien n’est acquis. Il faut poursuivre le travail, cohabiter avec le doute, et retenir cette vérité essentielle : tout est possible, sauf ce que nous n’avons pas encore osé entreprendre.
Le chemin est long et sinueux. L’atteinte de la prochaine rive dépendra de l’expression de notre génie collectif, de notre potentiel, avant que ne se couche le soleil.
Bravo aux joueurs. Bravo à l’encadrement technique et administratif.
À l’évidence, c’est un système qui gagne, sous la vigilance et la protection de nos autorités sportives.
J’aime le football, mais sans chauvinisme.
Je l’aime comme un lieu de partage, dans une sportivité totale.
Que tout cela nous mène, unis, vers ce royaume du donner et du recevoir.