Réunion du réseau de la Fondation Internationale Olympafrica: Un creuset pour la jeunesse africaine

A chaque édition un nouveau départ, de nouveaux engagements et de bonnes
perspectives au bénéfice de la jeunesse africaine. La Fondation Internationale
Olympafrica a réuni dans la station balnéaire de Saly Portudal à une centaine
de kilomètres de Dakar, les directeurs des centres Olympafrica des 27 pays
africains anglophones et francophones pour une revue des dossiers à traiter.
Inclusion, renforcement de l’accès au sport pour tous et un engagement fort, ouvert et
solidaire ; c’est à cela qu’ont été conviés les directeurs des différents Centres pour un échange d’expériences pendant deux semaines. D’abord les anglophones ensuite les francophones pour évaluer et discuter des réalisations faites par rapport à la dernière rencontre et se projeter sur les perspectives
pour les deux prochaines années. Les défis sont énormes pour le sport africain
et il s’agira de les relever ensemble par une synergie dans les actions de chaque Centre.
Deux semaines riches donc en échanges dans ce rendez-vous du donner et du recevoir
dans la quiétude de la station de Saly. Car pour les participants il faut faire face aux défis de l’heure, se réinventer, se doter de nouveaux outils pour s’adapter à la nouvelle donne. Car le grand défi qui demeure posé aux acteurs du mouvement sportif au plan africain, c’est d’être à l’avant-garde de la
pratique du sport. C’est pourquoi cette session a tourné autour de la formation
aussi bien pratique que théorique sur les stratégies à adopter.

Dans ce domaine, l’élaboration de projet, la formation en Baseball5, le Plan stratégique d’Olympafrica, la présentation des documents de Sauvegarde, la Politique de Sauvegarde, le Code de conduite, l’Inclusion dans le sport, le
Programme O ! Yes, suivi et évaluation, ont été autant de sujets débattus au cours de cette session. A l’occasion, chaque directeur a fait une présentation PowerPoint de 15 minutes sur les activités organisées dans son
Centre durant les deux dernières années.
Et à l’issue de ces Journées de rencontres entre directeurs, Thierno Alassane Diack,
directeur exécutif de la Fondation Internationale Olympafrica, s’est réjoui de
la participation des responsables et surtout leur implication dans les travaux.
Selon lui, l’organisation de cette rencontre répond à l’impératif de renforcer les compétences des directeurs des Centres Olympafrica pour une gestion efficiente et efficace, et de favoriser au sein desdits Centres chez les pensionnaires, des valeurs de l’olympisme à savoir : briser les barrières,
bâtir la paix, promouvoir l’excellence et la bonne gouvernance.
Cheikh Fantamady Keita
————————————————————————————————————–
Réaction des Directeurs de Centres
Célestin Mvutsebanka (Burundi)
«Les Centres ont un bel avenir»
«D’abord nous remercions beaucoup la Fondation internationale Olympafrica d’avoir
organisé cette session. C’est toujours en droite ligne du développement des
compétences individuelles. Ca nous permet d’avoir des connaissances en matière
d’organisation, de l’encadrement et de l’animation du Centre. Cela nous renforce
aussi dans la formation de la pratique de baseball5 qui est un nouveau sport
dans mon Centre. Il y a encore d’autres connaissances que j’ai acquises
notamment le nouveau plan stratégique de la Fondation qui, à mon sens, va aussi
nous permettre de bien pouvoir gérer nos Centres tout en s’inspirant de ce Plan
stratégique. Il y a aussi la gestion et la conception des projets économiques,
sportifs. Ce qui est, à mon avis, important pour les directeurs des Centres
Olympafrica que nous sommes. Il y a encore d’autres choses dont on va bénéficier, c’est surtout l’échange des bonnes pratiques, puisque chaque directeur a eu à présenter son rapport. A travers cette communication on pourra gagner des échanges avec les autres pays. Vous savez, les Centres Olympafrica ont un bel avenir devant eux, du fait qu’on commence à mettre les outils utiles
qu’il faut pour l’organisation de l’administration avec le plan stratégique que
nous avons adopté et qui va durer 4 ans et tous les Centres vont s’en inspirer.
Ca va permettre de mieux organiser l’administration au niveau des Centres, mais
aussi entre les Centres et les comités nationaux olympiques et la Fondation
Olympafrica».
Nguessan Daniel Anzara (Côte d’Ivoire)
«Je constate une évolution considérable»
«Au-delà de l’importance de la réunion du réseau qu’on a l’habitude de faire chaque deux ans, cette fois-ci d’abord le contenu de la réunion est très important et puis
aussi le cadre enchanteur dans lequel on tient cette session qui permet l’’épanouissement de tous. En tout cas je suis satisfait et je ne peux que dire merci à la Fondation Olympafrica et à ses partenaires pour les excellentes conditions de travail. Avec cette lancée, les choses s’améliorent et moi j’ai
été l’un des premiers directeurs de Centre Olympafrica depuis 2002 ; et aujourd’hui en 2025 je vois l’évolution considérable des choses. Depuis 2016 cette évolution s’est accélérée et avec ce que nous sommes en train de vivre à Saly, je pense que l’avenir des centres Olympafrica, pour la jeunesse
africaine, est très prometteur. Je voudrais donc encourager et féliciter les
responsables de la Fondation Olympafrica pour ce travail formidable qui entre dans le cadre du développement de la jeunesse africaine».
Ibrahima Sory Sylla (Guinée)
«Lancer un message fort à lancer»
«C’est une retrouvaille que tout le monde apprécie car elle permet à chaque
directeur de présenter les activités menées au niveau de son Centre. Donc avec
ça on suit les différentes formations et au retour on fait la restitution au
niveau de nos différents pays. Déjà la Fondation Olympafrica, qui a la charge
de ces Centres, est bien managée pour le rayonnement du sport dans chaque
localité ou le Centre est implanté. Les jeunes ont toujours bénéficié de ce que
nous faisons. Donc nous sommes là aujourd’hui pour échanger entre nous, nous familiariser entre nous dans tous les domaines du sport pour le bon déroulement de l’activité des Centres. En tout cas l’avenir est prometteur parce que le souhait de tous les directeurs c’est la continuité des activités et encore la promotion des différents Centres et conforter aussi les directeurs dans leurs
fonctions. C’est un message fort que nous devons lancer à tous les niveaux afin
que ce programme puisse avancer convenablement».
Mme Yaye Ndiaté Sall (Sénégal) chargée des programmes au niveau de la Fondation
Internationale Olymafrica
«L’objectif c’est de voir les jeunes se développer»
«Les réunions de réseaux sont organisées chaque deux ans pour les directeurs de
Centres ; ça nous permet de nous rencontrer, de faire l’évaluation de nos différents programmes, de voir un peu ce qui se passe dans les Centres. Cela nous permet ainsi d’échanger sur différents sujets, mais aussi de partager, d’apprendre des uns et des autres. On en profite également pour inviter les différents partenaires, afin d’introduire certains sujets qui pourraient bénéficier aux
Centres. C’est donc un réel plaisir de regrouper nos différents directeurs de
Centres. Au-delà de cette rencontre, il s’agissait aussi de raffermir nos
liens. Donc on est sur une très bonne voie, car non seulement on se développe, notamment
dans la construction de nouveaux Centres, car beaucoup de Centres ont été
construits ces dernières années, mais aussi différents programmes éducatifs qu’on finance dans les Centres qui sont mis en place et qui ont beaucoup d’impacts sur les jeunes. Donc je pense qu’on a un bel avenir devant nous, mais il y a encore du travail à faire car ce n’est jamais terminé. Nous sommes dans un contexte particulier où nous avons une mission à accomplir car on travaille pour la jeunesse africaine. Et l’objectif c’est de voir ces jeunes se
développer avec de bonnes valeurs. On a eu de bons résultats dans ce domaine et
cela déjà un bon acquit»
Abdoulaye Diassé (Sénégal), directeur du Centre Olympafrica de Gandiaye
«Forger les jeunes pour le développement de leur pays»
«C’est une rencontre qui nous donne l’occasion de revoir l’ensemble des programmes que nous déroulons au niveau des Centres. Mais aussi de nous renforcer davantage dans le cadre du pilotage de ces dits programmes, relativement à l’inclusion,
relativement aussi au baseball5 qu’on a commencé dans certains Centres. Et
c’est l’occasion pour les autres qui n’ont pas encore eu l’autorisation de dérouler ce programme, d’être formés afin qu’au retour, ils puissent l’implanter dans leurs Centres respectifs. Ce plan stratégique permet de
décliner d’avantage la vision qu’Olympfrica ; c’est-à-dire de développer les Centres, contribuer au développement des jeunes sur le plan sportif, mais sur le plan aussi des valeurs qui forgent l’individu de demain. C’est dire donc que c’est une rencontre très fructueuse qui permet un peu d’échanger entre pairs et de voir exactement comment mettre en œuvre les plans qu’on a mis
individuellement au niveau de nos Centres Olympafrica. En somme l’avenir est
radieux, compte tenu du fait qu’on dit que l’avenir est dans la jeunesse. Et au
niveau des Centres Olympafrica nous traitons avec des jeunes et au-delà des talents que nous essayons de développer sur le plan sportif, nous essayons aussi de les forger, les former afin qu’ils deviennent des citoyens
responsables et imbus de valeurs humaines afin de contribuer activement non seulement au développement de leur localité, mais au développement de leur pays».
Mme Mariétou Keita (Mali) directrice du Centre Olympafrica du Mali
«Olympafrica est là pour les enfants, donc il faut la soutenir»
«Chaque deux ans nous apprenons de nouveau et vraiment il y a beaucoup d’amélioration aussi au niveau de la Fondation et également des Centres. Lors de la réunion du Réseau de l’édition passée, on a soulevé des problèmes auxquels la Fondation a trouvé des solutions cette année. A Saly on a parlé du programme O ! Yes, la
sauvegarde, l’inclusion. Olympafrica en Afrique est sur la bonne voie et c’est
une Fondation à soutenir davantage car elle là pour les enfants que nous encadrons. L’inclusion par exemple a permis à nos Centres d’aider notre communauté ; parce que par exemple chez moi au Mali, dans mon Centre, le président du comité olympique Habib Cissokho, a installé des panneaux solaires avec des batteries lithium. Le Comité Olympique malien nous soutient beaucoup. Vous savez, tout le monde sait qu’au Mali les coupures d’électricité sont récurrentes, mais grâce à mon Centre, ma communauté n’en souffre pas. Parce que les enfants viennent fréquenter mon Centre, pour y apprendre leurs leçons. Et ils y ont en permanence. J’ai également un forage chez moi et je distribue
l’eau dans beaucoup de quartiers. Tout ceci est à encourager et c’est grâce à la Fondation Olympafrica que ma communauté a tout ça».
Recueillis par C F KEITA