L’atmosphère qui règne dans le landerneau politique doit interroger tout acteur ou observateur avisé.
En effet, depuis l’avènement des Pastefiens au pouvoir, c’est comme si la haine, les quolibets ou les railleries, le nihilisme ou le manichéisme qui étaient monnaie courante dans l’espace politique sont entrain de connaître, toutes proportions gardées, un point d’achèvement ou de non-retour.
Que ce soit dans les médias, les  » grand -places », les réseaux sociaux etc., la situation est devenue insupportable, inqualifiable.
Si l’on n’y prend garde, le récent soulèvement populaire – et qui est en gestion – risque de faire irruption au moment où l’on s’y attend le moins.
Car la détestation générale et généralisée est entrain de gagner du terrain voire atteindre son paroxysme.
Dictée par la conjoncture socio -économique qui fait rage, me dira-t-on ?
Est-ce que les tenants du pouvoir ont-ils empêché la subsistance -qu’il faille toutefois améliorer – des citoyens ?
Sonko qui fait heureusement ou malheureusement – c’est selon – l’actualité ou qui est entrain de défrayer la chronique au niveau national qu’ international, est -il le responsable numéro 1 de ce chaos social ?
Les sénégalais eux -mêmes , ne sont-ils pas comptables de ce décor « lugubre » dont les actuels tenants du pouvoir ont hérité et qu’ils sont entrain de subir les implications ?
En tout état de cause, l’image du pays ne vaut -elle pas le sursaut national qui s’impose désormais à nous tous à la place des égos surdimensionnés ?
Les acteurs politiques qui font l’actualité ne devraient -ils pas surfer sur cette vague au lieu de faire couler un navire qui tangue malgré tout dans des eaux troubles ?
L’espoir placé en les pouvoirs publics depuis le temps au Sénégal devrait -il être renié uniquement par l’assouvissement immédiat des désidératas quotidiens au détriment de la crédibilité socio-économique du pays, gage de sa crédibilité et de sa place dans le concert des nations ?
L’heure est au ressaisissement et à la Raison plutôt qu’aux comportements négatifs et blâmables exacerbés par une soi-disante ambition politique ou politicienne ou soif de pouvoir.
Le jeu en vaut -il la chandelle ?
D’autant que les sénégalais dans leur ensemble aspirent à un vivre -ensemble fondé sur des valeurs communes acquises depuis les temps immémoriaux.
Alors,ces comportements désinvoltes de tous âges dans notre Sunugaal ne confortent -ils pas l’idée selon laquelle l’urgence est au service civique ( ou militaire) obligatoire ?
Ma posture est inspirée par Trotsky qui disait ceci :  » Un intellectuel doit avoir une fonction organique, c’est à dire, doit être doté d’une sensibilité poreuse face aux questions qui traversent sa société, y veiller avant que celles-ci n’en arrivent à un point d’achèvement ; les porter et les mettre à jour ».
Le débat est donc ouvert, mes chers compatriotes.

Oumar Jean DIATTA
Arbitre de football, Professeur de Portugais, Journaliste, Traducteur-Interprète
(Ziguinchor).

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