Les organes de contrôle méconnus par la majorité de la population (étude)

0

ORGANE

Une étude réalisée par la Plateforme des acteurs non étatiques montre que 56 % des interviewés ne connaissent pas les corps et organes de contrôle et de régulation de l’Etat.

‘’Ces organes de contrôles sont généralement méconnus par la plus grande frange de la population. 56 % des interviewés sur la perception des citoyens des corps et organes de contrôle et de régulation de l’Etat disent ne pas connaître l’Autorité de régulation des marchés publics et la Cour des comptes’’, a souligné, le juriste consultant, Malick Diop, lundi à Dakar.

‘’21 % des sondés jugent que le gouvernement donne suite aux travaux des organes de contrôle contre 33 % qui pensent que l’application des sanctions ne s’applique qu’aux non protégés’’ a ajouté M. Diop.

Il présentait, au cours d’un atelier de restitution, les résultats de la recherche action sur la perception des citoyens des corps de contrôle et de régulation de l’Etat : cas de l’ARMP et de la Cour des comptes.

Effectuée sur un échantillon de 1.400 personnes dans les régions administratives de Dakar, Matam, Tambacounda et Kédougou, cette étude s’intéresse également au degré d’appréciation de l’indépendance des corps et organes de contrôle.

‘’Seuls 30 % des sondés pensent qu’ils sont indépendants du pouvoir exécutif contre 51 % qui disent ne pas savoir’’, a-t-il ajouté.

Le niveau d’appréciation des travaux de ces corps a été également sondé ‘’avec 52 % des citoyens qui affirment n’avoir jamais vu un rapport contre 39 % qui n’en savent et 3 % seulement disent l’avoir souvent consulté’’.

L’étude a été réalisée dans le cadre du projet de renforcement des mécanismes de contrôle citoyen de la gestion des ressources économiques locales exécuté par la Plateforme des acteurs non étatiques, en partenariat avec Osiwa. Son but est de renforcer la participation citoyenne pour une meilleure gouvernance économique locale.

Selon la vice-présidente de cette organisation, Mame Saye Seck, ‘’l’enjeu c’est que les citoyens puissent exercer leur droit de contrôle au niveau local, central. C’est très important’’.

‘’Il y a de fortes tendances négatives au niveau des gens instruits ou du citoyen lambda, il y a une méconnaissance de ces organes’’, a dit Mme Seck.

‘’Nous voulons renforcer les mécanismes de contrôle citoyen et nous œuvrons pour que les contributions des acteurs non étatiques soient prises en compte’’, a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que cette étude vient confirmer l’hypothèse de départ sur la perception des citoyens des corps de contrôle que sont l’Autorité de régulation des marchés publics et la Cour des comptes.

Devant les représentants de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) et de la Cour des comptes, Mme Seck a estimé que des actions vont être menées pour renverser la tendance.

‘’Nous allons organiser des campagnes de sensibilisation citoyenne pour renforcer la participation citoyenne pour une meilleure gouvernance économique’’, a-t-elle indiqué.

Aps

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *