Les élucubrations juridiques de Ousmane Sonko

Après sa déculottée devant le Conseil constitutionnel, Pastef et son leader veulent faire croire que c’est une victoire. Selon sa gymnastique phraséologique, le Premier ministre Ousmane Sonko affirme que le Conseil constitutionnel aurait « simplement considéré superflu » le postulat qui fonde la démarche de leur groupe parlementaire.
Encore des élucubrations juridiques d’Ousmane Sonko. On ne peut pas, alors que l’article 1er de la loi interprétative est déclaré contraire à la Constitution, venir nous dire que le Conseil Constitutionnel conforte la Majorité. La vérité est que les 7 sages (5 en l’occurrence) ont considéré que cette loi interprétative était superfétatoire et n’avait donc pas sa raison d’être.
Le Premier Ministre Ousmane Sonko refuse de gober ce désaveu juridique. Mais c’est son rôle. Il allonge l’anthologie des bourdes. Il apporte une réponse à une question qui le dépasse. Il devait la fermer et donner sa parole au chat et laisser la Justice faire son travail comme on le dit aurait été plus sage. Au lieu de se taire, il ne se pavane pas dans la géographie secrète de la pensée du Conseil constitutionnel pour savoir ce qu’il fera et ce qu’il ne fera pas.

La décision du Conseil Constitutionnel devrait plutôt être l’occasion, pour tout Républicain, de se féliciter d’avoir une Justice au Sénégal qui sait assumer la plénitude de ses pouvoirs chaque fois que de besoin. Chez le Pastef, il faut que les esprits soient assainis. Les cœurs ont besoin de purification. La Nation a besoin de purgatif. Il y a dans ce pays trop de haine, de méchanceté, de malveillance et d’inimitié. La fausseté est présente jusque dans les actes quotidiens. Depuis l’avènement de Pastef au Pouvoir, l’injustice se manifeste partout. Le Sénégal vit une désintégration de son tissu social et une fission de son champ politique démocratique. Ceux qui tiennent le Pouvoir dérapent par un abus partisan de l’Appareil d’Etat et par une instrumentalisation décriée de l’Appareil judiciaire. Parce qu’ils tiennent l’Etat, ils abusent du monopole de la violence légitime sur fond de partialité flagrante et de parti-pris. Le jeu politique est faussé. Le tissu social est putréfié. Si le jeu politique sénégalais connait des angoisses et des convulsions, des vides et des abîmes, c’est en raison de la manipulation de Pastef. Ils sont animés de malveillance. Chacun conspire à voir l’adversaire subir une flétrissure. La haine et l’animosité ont pris le dessus sur les valeurs de solidarité et les vertus de grandeur. La fausseté est d’autant plus grande que ce sont les bourreaux encagoulés qui sont les premiers à exprimer une compassion devant le mal de l’opposant, du rival, de l’ennemi ou du concurrent.
La démagogie, moyen d’existence politique des cancres, et l’insulte, arme des esprits désertiques est le lot du débat politique au Pastef. Ils avilissent les Institutions. Leurs esprits malveillants sont une indubitable poisse pour ce pays. Ils sont méchants et dissimulent leur méchanceté dans une grosse tartufferie. Cultivons la paix et la cohesion sociale, seule gage de stabilité.
Dieu aime le Juste !
Mouhamadou Lamine Massaly
Président du Parti Union pour une Nouvelle République (UNR)