LE CHEDS PRÔNE L’IMPLICATION DES MÉDIAS DANS LES STRATÉGIES DE DÉFENSE

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Le Sénégal doit adapter ses politiques de défense et de sécurité par rapport au contexte géopolitique actuel en impliquant nécessairement les médias, a indiqué, samedi à Dakar, le Général de brigade, Paul Ndiaye, directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).

’’Il s’avère nécessaire, aujourd’hui, d’impliquer l’ensemble des composantes de la nation notamment les médias dans la mise en œuvre des stratégies de défense nationale, pour susciter l’émergence de citoyens conscient des défis et de leurs responsabilités en matières de défense et de sécurité’’, a dit le général Ndiaye.

’’Le contexte géopolitique actuel, l’évolution de la typologie des conflits et surtout l’irruption de nouveaux acteurs non étatiques impose aux Etats d’adapter leur politique de défense et de sécurité’’, a-t-il ajouté lors du lancement du ‘’programme de formation des 20H des médias’’.

Ce programme initié par le CHEDS consiste à former des journalistes afin d’en faire des ’’vecteurs de transformation’’ engagés pour la défense et la sécurité de tous.

Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) est institué pour satisfaire les besoins de l’Etat en connaissance et expertise sur des questions d’ordre stratégique liées à la sécurité, la politique étrangère, la science, la technologie et les phénomènes économiques et sociaux.

Selon le général Paul Ndiaye, ‘’l’expérience a démontré à suffisance l’importance de l’information dans ce village planétaire ou plus rien n’est plus un secret absolu pendant très longtemps’’.

Il a en outre expliqué que ‘’la propension des membres des forces de défense et de sécurité à se taire et celle des médias à vouloir tout dire et surtout en cherchant [le non dit], constituent les deux facteurs qui ont souvent été à l’origine de méfiance et d’incompréhension’’.

Le directeur général du CHEDS a exhorté l’armée et la presse à travailler ’’ensemble à la promotion de la sécurité, de la défense et de la paix au Sénégal et dans la sous-région’’ non sans préciser qu’il ne s’agit point ’’d’une tentative de mettre les médias au service d’une cause partisane’’.

’’La sécurité, a-t-il poursuivi, implique désormais une multitude d’acteurs très différents les uns des autres et les médias sont au cœur de cette dynamique en évolution constante’’.

De son coté, le colonel Abou Thiam, Directeur de l’information et des relations publiques (DIRPA) a soutenu que l’armée restera toujours un centre d’intérêt pour la presse car elle ’’a les moyens du peuple et sa sécurité’’.

Le colonel Thiam a toutefois souligné que ’’l’armée n’informe pas mais communique et dans ce sens les informations qu’elle donne doivent être analysées pour réduire le coefficient d’erreurs’’.

’’Nous donnons les faits certes mais on ne peut les donner à chaud, l’armée ne peut pas communiquer sur une action en cours’’, a-t-il dit, affirmant cependant la nécessité de collaboration entre l’armée et la presse.

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