De l’autonomie de la maison de la presse Par Babacar GAYE

« Alalu golo, ca lex ba” *
Lorsque le Président Abdoulaye Wade cherchait un sanctuaire pour les journalistes les professionnels des médias afin de renforcer leur rôle dans la Démocratie, il a mobilisé des fonds publics pour construire “La Maison de la Presse” ; un espace de dialogue et de concertation pour contribuer à la promotion de la liberté de la presse, du pluralisme et de l’indépendance des médias de toute forme de pression et de tutelle.
Malheureusement, en gardant cette infrastructure et son administration sous le joug du Ministère de la Communication, l’autorité politique n’a pas fait l’option de lui assurer une autonomie institutionnelle et financière.
Dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’ouest où il existe un tel outil, “La Maison de la Presse” ou l’institution apparentée, est indépendante des Pouvoirs publics même si elle peut bénéficier de concours financiers de l’Etat et/ou de bailleurs de fonds comme l’Unesco. Elle s’administre librement.
En effet, les journalistes, les techniciens des médias, les patrons de presse ainsi que leurs organisations faîtières devraient choisir librement et de manière autonome les administrateurs de cet outil indispensable à la pluralité d’une presse libre.
A l’image de la “Maison de l’Avocat” et des celle des professions libérales qui exercent une mission de service public, pourquoi “La Maison de la Presse”, n’est-elle pas affranchie de la tutelle politique et administrative du Gouvernement?
Alors, rendez à la Presse, ses instruments de gouvernance et accompagnez la.
*“Le singe a une bouche pour garder son bien”