Azoura Fall et Ousseynou Kairé écopent chacun d’une peine de six mois dont trois mois ferme

Six mois dont trois mois ferme : c’est la peine que le parquet a requise ce mercredi 21 mai 2025 contre Assane Guèye, alias Azura Fall, et son ami Ousseynou Kairé, poursuivis pour discours contraire aux bonnes mœurs. Le verdict est mis en délibéré le 4 juin 2025
Contrairement à Azoura Fall qui a bénéficié d’une liberté provisoire pour des raisons de « santé mentale », Ousseynou Kaïré, son acolyte, reste lui en prison du fait du rejet de sa demande de liberté provisoire
Azura Fall et Ousseynou Kairé ont été jugés en flagrants délits après des
insultes adressées à l’ex Président de la République Macky Sall et au bourreau de Sonko, le Ministre Mame Mbaye Niang
Mis devant le fait accompli à travers les vidéos incriminées, les prévenus ont regretté avoir tenu de tels propos non sans tenter de trouver des justifications cousues de fil blanc, accusant même Me Moussa Diop d’être à l’origine de ses déboires .
Azoura a aussi expliqué
les conditions extrêmement difficiles qu’il a vécues en prison à cause du régime de Macky Sall
«À cause de Macky Sall, j’ai passé quatre mois en prison, sans dormir sur un lit. Je ne peux plus pratiquer de sport, ni manger d’huile ou de sel», a déclaré Azoura Fall à la barre
«Je demande pardon. J’étais parti le soutenir. J’ai agi sous le coup de la colère. Je regrette, car je suis porteur de voix. Je n’avais pas l’intention d’insulter », a soutenu son compagnon Ousseynou Kairé.
Le parquet a fustigé l’attitude des prévenus. Il a écarté la thèse de la démence avancée par Azura Fall, au motif que le document présenté par ses avocats a été établi durant la garde à vue.
«On ne peut pas établir une démence en vingt minutes», a soutenu le procureur. Toutefois, il a demandé au tribunal d’ordonner une expertise pour déterminer l’état psychologique de l’influenceur. Mais en tout état de cause, il estime qu’Azura Fall était bien lucide au moment des faits. Il a requis six mois, dont trois mois ferme.
La défense estime que la démence est bien établie. Mieux, elle juge l’action irrecevable, puisqu’il n’existe pas de plainte contre les prévenus.
À défaut de l’irrecevabilité, les avocats ont plaidé la relaxe d’Azura Fall et la clémence pour Ousseynou Kairé.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 4 juin et a rejeté la demande de liberté provisoire d’Ousseynou Kairé.
Abdou Latif Ndiaye