Honorable Aissatou Cissokho sur les grossesses précoces en milieu scolaire: «Derrière chaque statistique, il y a une vie brisée… »

Plus de 1200 cas de grossesse dénombrés en 2024, selon les statistiques Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population (GEEP). Douze (12 cas) ont été recensés dans l’académie de Pikine-Guédiawaye. C’est dans ce sens que le comité des femmes enseignantes pour la promotion de la scolarisation des filles de l’académie a tenu un forum pour sensibiliser les acteurs.
Selon Aissatou Cissokho, invitée d’honneur, il
est impératif de passer à la prise de conscience à l’action concrète et coordonnée.
Le comité des femmes enseignantes pour la promotion de la scolarisation des filles de l’académie Pikine-Guédiawaye a organisé un forum d’échanges et de discussions sur les grossesses en milieu scolaire. Le thème a
été axée sur » L’impact des grossesses précoces sur la scolarité des
jeunes filles ». De nombreuses personnalités ont pris part à la rencontre, notamment honorable Aissatou Cissokho, qui était l’invitée d’honneur. Selon elle, les grossesses en milieu scolaire, est une réalité poignante, qui entrave l’avenir de nombreuses jeunes filles. « Derrière chaque statistique, il y
a une vie brisée, un potentiel inexploité, un rêve brisé» a-t-elle souligné, d’emblée. Pour l’invitée d’honneur du forum, l’interruption de la scolarité de la jeune fille, due à une grossesse précoce n’est pas un simple
contre temps, c’est une amputation de l’avenir de la jeune fille dont le droit à l’éducation est fondamental. «Cette situation n’est pas seulement une tragédie individuelle mais elle est une perte immense pour notre société toute entière, privée de la contribution pleine et entière de ces jeunes femmes»
a-t-elle ajouté. À l’en croire, ignorer cet enjeu, c’est hypothéquer le développement de notre Nation. «L’impact ne se limite pas à l’abandon des études. Il englobe des défis sociaux, économiques, psychologiques et sanitaires
considérables» a précisé honorable Aissatou Cissokho, dans son discours.
Selon les statistiques du Groupe d’études pour l’éducation de la population (GEEP), 1202 cas de grossesses précoces ont été dénombrés en 2024 dans le milieu scolaire, au Sénégal. Douze (12) cas ont été signalés dans l’académie de Pikine-Guédiawaye (Banlieue de Dakar). Pour Aissatou Cissokho, il est impératif de passer à la prise de conscience à l’action concrète et coordonnée. Pour se faire, dit-elle, la responsabilité incombe à chacun de nous : famille,
communauté, éducateurs, décideurs politiques et organisation de la société
civile. «Nous devons investir davantage dans l’éducation sexuelle, complète et adaptée à l’âge en brisant les tabous et en fournissant aux jeunes les informations essentielles pour faire des choix éclairs» a plaidé Aissatou
Cissokho. Dans la foulée, elle estime qu’il est crucial de renforcer les mécanismes de soutien pour les jeunes filles enceintes ou mère afin de faciliter leur maintien ou leur retour à l’école
M. Sarr