Les chroniques de l’instituteur au Sénégal des percepteurs où coulent le gaz et le pétrole / Le Sénégal sous la révolution des percepteurs

Relayé par aimé Césaire dans son fameux discours sur le colonialisme ; Abraham Lincoln a dit : « On peut tromper une partie du peuple pendant tout le temps et tout le peuple une partie du temps ; mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » Depuis notre soi-disant indépendance chapeautée par la nation sangsue et confiée à nos fils épouvantails, aujourd’hui largement magnifiés par ignorance ou par un déni de l’histoire, le Sénégal a continué d’être diaboliquement trompé sur tous les fronts et sur tous les flancs.
A la lumière de l’actualité rocambolesque des banqueroutiers des biens du peuple, Les vers de Musset à propos des (Fourberies de Scapin) me reviennent : « Quel mâle gaieté, si triste et si profonde que lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer. » Qui n’en pleurerait pas aujourd’hui à la suite des Grands Percepteurs ? Si nous savons que de gros diables et leurs succubes sans vergogne ni envergure ont pu se lover si profondément et aussi longtemps dans le fruit défendu, (le trésor du peuple), sans être aucunement inquiétés, ils sont parvenu à eux tout seuls( environ huit pour cent de la population) ; par des fourberies indignes à engranger sans coup férir des milliards de nos Francs dans leurs escarcelles et plus ignominieusement des milliers d’hectares du patrimoine national, qui est le bien commun au peuple. Ils ont oublié qu’un milliard de francs ici en Afrique, ne peut servir à rien de bon ni de bien qu’assujetti à la cause populaire, ils l’ont fait Au détriment de nos malheureux enfants qui ont perdu (ipsis) l’espérance et qui bravent la mer houleuse et ses profonds abîmes où ; ils se retrouvent très souventefois définitivement ensevelis. Ils l’ont fait Au détriment de la plupart des sénégalais qui vivent dans l’incurie absolue et qui ne peuvent pas soutenir ou se sortir d’une maladie dont les soins couteraient seulement la modique somme de cinquante mille FCFA. Ils l’ont fait Au détriment des malades du rein qui n’ont aucune chance d’être dialysés et qui attendent juste Vingt jours pour trépasser. Ils l’ont fait Au détriment des bravesprolétaires qui triment pour nourrir leurs pauvres familles et qui se retrouvent au soir avec des broutilles qui ne leur permettent même pas d’assurer, par le fruit de leur sain travail, un seul repas décent à leur progéniture. Progéniture que nous retrouverons demain indubitablement dans la mauvaise engeance déshéritée, par la faute du manque d’éducation, que leurs pères ou mères ne peuvent pas leur prodiguer, attelés à courir derrière la pitance ou étant de misérables émigrés quelque part ailleurs. Ils l’ont fait l’ont fait Au détriment de de nos paysans, braves travailleurs qui travaillent péniblement sans outils et à qui est interdit la vente de leur récolte, pendant que la société nationale SONACOS n’as pas d’argent pour l’acheter ; et qui se tuent pour subsister. Ils l’ont fait Au détriment des amphithéâtres de nos universités diaboliquement bondées. Ils l’ont fait Au détriment de la plupart des milliers de villages qui viventsans eau ni électricité comme au moyen âge Ils l’ont fait au détriment du misérables SMIC qui ne peut même plus assurer le couvert d’une famille de cinq enfants pendant dix jours. Et tout cela et bien d’autres vilenies encore par eux perpétrées, ont indignés et révolté les percepteurs du Sénégal de Ngalandou et de Lena gabare où coulent le gaz et le pétrole, qui ont lutté au prix de leur vie pour retourner le drame, pour faire changer de vie à leurs concitoyens, qui doivent changer d’avis. ils y parviendront vaille que vaille, si tous les citoyens malades sans espoir d’être soigné, si tous les citoyens, chaque année sinistrés par les inondations, si tous ceux qui n’ont ni eau ni électricité dans leurs patelins, si tous les jeunes diplômés sans travail si tous ceux qui ont un seul pauvre repas par jour, si tous ceux qui sont dans les mouroir des prisons entassés comme dans une boite de sardines sans droit ni dignité ;avec une fosse publique dans leurs chambre, s’indignent à la suite des percepteurs, et refusent d’être mené en bateau comme le font ses structures de notation intéressées hors de notre contrôle telles que les agences, Moody’s, Standard and Poors etc. Mes bien chers compatriotes, refusons de continuer à être bouffé ! Disons halte à nos fils épouvantails qui sont devenus pire que les nations sangsues ; pire que les roitelets d’antan, pire que les esclavagistes, pire que les maitres de corvées, Accrochons à l’opportunité que nous donnent la gérance lucide des percepteurs, avec leur révolution éclairée ; sinon ne maudissons aucun sort, quand nous serons au fer et au feu ;parce que, Nous l’aurions voulu.
A bon entendeur salut !
Papa Amadou Ndiaye
L’instituteur